L’importance des mesures dans les écoles pour contrôler la quatrième vague du coronavirus

© Getty Images

Par Un groupe de professionnels de la santé et chercheurs de différentes institutions académiques belges

Les soussignés, travaillant dans le secteur de la santé, souhaitent montrer leur soutien à toutes et tous qui dans notre société se battent pour surmonter la énième vague de Corona. Mais surtout, nous tenons à exprimer notre inquiétude face aux mesures peu claires et surtout insuffisantes prises par nos gouvernements.

Ce qui nous frappe en particulier, c’est que l’on ne veut pas prendre des mesures efficaces auprès des jeunes d’âge scolaire, y compris l’enseignement primaire, qui joue pourtant un rôle important dans cette phase de la pandémie.

Tout le monde ne voit les chiffres qu’augmenter de manière alarmante, mais chaque groupe d’intérêt essaie constamment de ralentir et de faire passer des mesures "ennuyeuses", telles que la limitation des contacts pendant les loisirs, le télétravail, les masques, les tests fréquents, la vaccination… Cela ne va pas marcher comme ça.

Quiconque a un peu de "bon sens" (juste de l’expérience de l’année dernière et demie) le voit de loin : de cette façon, nous allons à un effondrement de notre système de santé ou à un "lockdown" complet, y compris la fermeture des écoles, pour empêcher l’écroulement des soins de santé peut-être "juste à temps".

Parce que nous, parents et grands-parents, voulons éviter que nos (petits) enfants ne manquent à nouveau leur éducation scolaire si nécessaire, nous demandons que les mesures connues soient enfin prises, également dans les écoles primaires, pour réduire efficacement la propagation du virus :

1. Les interventions dites "non pharmacologiques" :

  • Des tests fréquents avec des tests rapides (par exemple hebdomadaires) des élèves et des enseignants. Et passer à l’action avec un résultat positif : mettre la famille en quarantaine et tester les autres enfants et l’enseignant tous les deux jours par exemple ;
  • Surveiller en continu le C02 à l’intérieur des classes et ventiler et/ou purifier l’air ;
  • Port du masque par tous les élèves et enseignants dans les espaces intérieurs ;
  • Restreindre les activités parascolaires à celles qui se déroulent à l’extérieur ou éventuellement à l’intérieur, mais strictement selon les règles ci-dessus.

2. Accès rapide des enfants du primaire à la vaccination :

Le vaccin Pfizer a été homologué pour les enfants par l’Agence européenne des médicaments. Il est déjà largement utilisé aux États-Unis, en Israël et dans d’autres pays avec des effets bénéfiques et il est très sûr. La vaccination est importante pour protéger nos enfants de la maladie (qui peut être grave pour eux aussi) et va aider considérablement à réduire la circulation du virus.

Le Conseil Supérieur de la Santé belge approuvera le vaccin infantile bientôt (en tenant compte du fait qu’une deuxième ou une éventuelle troisième dose peut nécessiter une formulation pour la variante omicron). Dès que les doses peuvent être distribuées, les équipes médicales des écoles (et éventuellement d’autres acteurs) devront les administrer à partir de janvier à tous les enfants entre cinq et onze ans.


►►► À lire aussi : Coronavirus en Israël : la vaccination pour les enfants de 5 ans débute


Chacune de ces mesures peut être contestée, comme le font constamment les Ministres de l’Education et de la Jeunesse, mais aussi certains hauts responsables de l’éducation. Selon la littérature médico-scientifique, il est vrai que chaque mesure individuelle a un effet limité et est certainement "ennuyeuse", mais il est également clair qu’une combinaison appliquée de manière cohérente de ces mesures fonctionne bien.

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (CDC) ont rédigé un document très clair et bien fondé à ce sujet, que nous recommandons de tout cœur à ceux qui souhaitent en savoir plus. Un autre document intéressant.

Il est en premier lieu dans l’intérêt des enfants qu’ils puissent aller à l’école en toute sécurité, mais bien sûr aussi important pour les parents et grands-parents qu’ils ne soient pas infectés et il est également dans l’intérêt de tous que notre société fonctionne le plus normalement possible.

Mais il faut du courage politique et de la solidarité pour prendre des décisions "difficiles" et appliquer des mesures. Les enfants du primaire, cependant, s’adaptent volontiers, surtout si les enseignants et les parents le présentent positivement. De cette façon les enfants peuvent se joindre aux adultes et qui ne veut pas être "grand" ?


Cette carte blanche est signée par un groupe de professionnels de la santé et chercheurs de différentes institutions académiques belges.

Signataires :

Kevin Arien, Sofie Braet, Vincent Bonin, Justien Cornelis, Sofie Crommen, Ilse Dapper, Nicolas Dauby, Daniel Desmecht, Leo Heyndrickx, Brecht Ingelbeen, Vicky Jespers, Benoit Misset, Emmanuelle Papleux, Hans Snoeck, Guido van der Groen, Christophe Van Dijck, Guido Vanham, Veerle Vanlerberghe et François Vermeulen.

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