L’incendie du Reichstag, le 27 février 1933, marque le début de la dictature nazie

L’incendie sert immédiatement de prétexte à l’instauration de la dictature d’Hitler, devenu Chancelier le mois précédent. En quelques heures, des milliers d’opposants sont internés dans les premiers camps de concentration nazis. L’incendie criminel est imputé à un jeune maçon hollandais communiste de 24 ans, qui avoue avoir agi seul. Reconnu coupable ; Marinus Van der Lubbe a été condamné à mort par le tribunal d’État de Leipzig pour "haute trahison" et décapité le 10 janvier 1934. Les élections du 5 mars seront un triomphe pour le parti nazi. Van der Lubbe sera condamné à mort par le tribunal d’État de Leipzig. Ses coaccusés, trois Bulgares : Dimitrov, représentant du Komintern, Popov et Tanev, ainsi qu’Ernst Torgler, président du groupe parlementaire communiste au Reichstag, sont acquittés.

Les nazis utilisent cet incendie pour éliminer les forces d’oppositions politiques en réalisant de nombreuses arrestations et instaurer l’état d’urgence. Le 23 mars 1933 Hitler parvient à obtenir les pleins pouvoirs des nouveaux députés, nouvelle étape vers la mise en place du régime totalitaire nazi. Mais, la thèse d’une mise en scène montée par les nazis pour instaurer leur dictature a prévalu dès le début dans l’opinion mondiale. En 1959-1960, l’hebdomadaire Der Spiegel publia une série d’articles selon lesquels l’incendie fut soigneusement organisé par les nazis.