Depuis longtemps, Louis Garrel, fils de (le cinéaste Philippe Garrel et l’actrice, scénariste et réalisatrice Brigitte Sy) et petit-fils de (l’acteur Maurice Garrel), s’est fait un prénom en tant qu’acteur, aussi à l’aise chez Christophe Honoré (sous la direction duquel, il a tourné cinq films), Michel Hazanavicius (Le Redoutable) ou Maïwenn (ADN), que chez Roman Polanski (J’accuse) ou Woody Allen (Rifkin’s Festival).
Aujourd’hui, son quatrième long-métrage, après Les Deux amis (2014), L’Homme fidèle (2018) et La Croisade (2021), confirme et prouve de façon éclatante qu’il est aussi un scénariste et un réalisateur des plus enthousiasmant, avec qui il faut compter.
L’Innocent, c’est tout ce que l’on a envie de voir et de ressentir au cinéma. À la fois véritable polar et pure comédie, le film balance également avec une égale aisance du côté de la comédie romantique et de la chronique familiale.
Devant et derrière la caméra, Louis Garrel, armé d’un solide scénario, imprime sa patte faite d’un mélange détonant d’humour teinté de loufoquerie, de tendresse et de romanesque. Avec un évident sens du dialogue et de la mise en scène – l’occasion de quelques scènes d’anthologie – l’acteur-réalisateur livre un film haletant et en même temps terriblement attachant, qui doit aussi beaucoup à ses acteurs : Anouk Grinberg (bien trop rare au cinéma), Roschdy Zem et Noémie Merlant (comme vous ne l’avez jamais vue).
Il serait coupable de rater L’Innocent… courez le voir !