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L’Innocent un film de Louis Garrel avec Roschdy Zem, Anouck Grinberg Noémie Merlant et… Louis Garrel

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Par L'Agenda Ciné via

Association de bienfaiteurs

Sylvie anime un atelier de théâtre au sein d’une prison. Parmi les participants, Michel qui purge une peine de cinq ans pour recel et dont elle est tombée amoureuse. À 60 ans Sylvie n’a que faire d’attendre, et projette déjà de se marier avec Michel avant même sa remise en liberté conditionnelle. Un amour et un mariage qui ne sont pas vraiment du goût d’Abel, inquiet de voir une fois encore sa mère s’emballer pour un taulard … le 3e en 10 ans !

Alors que les deux tourtereaux projettent d’ouvrir ensemble un magasin de fleurs, Abel, de plus en plus soupçonneux à l’égard de Michel, est convaincu que celui-ci ne s’est pas amendé et qu’il se trame quelque chose de louche. Après que ses soupçons se sont vérifiés, Abel, toujours épaulé par sa meilleure amie Clémence, est prêt à aller plus loin pour protéger sa mère…

© Copyright Les Films des Tournelles

Tout-en-un

Depuis longtemps, Louis Garrel, fils de (le cinéaste Philippe Garrel et l’actrice, scénariste et réalisatrice Brigitte Sy) et petit-fils de (l’acteur Maurice Garrel), s’est fait un prénom en tant qu’acteur, aussi à l’aise chez Christophe Honoré (sous la direction duquel, il a tourné cinq films), Michel Hazanavicius (Le Redoutable) ou Maïwenn (ADN), que chez Roman Polanski (J’accuse) ou Woody Allen (Rifkin’s Festival).

Aujourd’hui, son quatrième long-métrage, après Les Deux amis (2014), L’Homme fidèle (2018) et La Croisade (2021), confirme et prouve de façon éclatante qu’il est aussi un scénariste et un réalisateur des plus enthousiasmant, avec qui il faut compter.

L’Innocent, c’est tout ce que l’on a envie de voir et de ressentir au cinéma. À la fois véritable polar et pure comédie, le film balance également avec une égale aisance du côté de la comédie romantique et de la chronique familiale.

Devant et derrière la caméra, Louis Garrel, armé d’un solide scénario, imprime sa patte faite d’un mélange détonant d’humour teinté de loufoquerie, de tendresse et de romanesque. Avec un évident sens du dialogue et de la mise en scène – l’occasion de quelques scènes d’anthologie – l’acteur-réalisateur livre un film haletant et en même temps terriblement attachant, qui doit aussi beaucoup à ses acteurs : Anouk Grinberg (bien trop rare au cinéma), Roschdy Zem et Noémie Merlant (comme vous ne l’avez jamais vue).

 

Il serait coupable de rater L’Innocent… courez le voir !

© Copyright Les Films des Tournelles

L'Agenda Ciné a rencontré Louis Garrel

L’Agenda Ciné : Votre film est une variation sur le jeu : dès la scène d’ouverture du film ; et puis il y a ces différents genres avec lesquels vous jonglez ; il y a aussi le jeu dans le jeu quand, dans une scène de votre film, Clémence et Abel doivent prétendre être un vrai couple…

Louis Garrel : C’est pour être le plus divertissant possible. Je ne fais pas une chronique naturaliste. J’essaye de faire un film divertissant, très accessible, populaire. Mon métier est de faire que les gens s’asseyent pendant 1h30, éprouvent des sentiments pour les personnages, et surtout ne s’ennuient pas. Et généralement quand on joue avec le spectateur, il ne s’ennuie pas. C’est l’ennui qui me fait le plus peur. J’ai très peur d’ennuyer.

Et puis ce qui me plaît, c’est d’annoncer des choses comme fausses, et d’y trouver de la vérité.

Votre film a tout d’un vrai polar. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce genre ?

Le polar c’est de l’action, de l’action qui sort de l’ordinaire…et l’action, c’est ce que l’on aime au cinéma. Le polar c’est là où à un moment donné des personnages prennent des risques. Là je me suis dit : si j’arrive à faire que les spectateurs aiment bien les personnages et qu’ils sont embarqués dans le crime, ils deviennent un peu complices par la simple volonté qu’ils auront que les personnages réussissent leur coup ! De les faire participer à un braquage, ça c’est rigolo !  

Pourquoi cette part autobiographique dans votre film ? Notamment concernant votre mère, l’actrice Brigitte Sy qui a animé pendant plusieurs années des ateliers de théâtre en milieu carcéral avant d’épouser un détenu en prison.

C’est le point de départ… rencontrer des gens qui ne sont pas du tout de son milieu, des gens qui charrient un mythe ou des légendes, des gens qui eux-mêmes, en sortant de prison, entretiennent aussi leur propre légende. Et puis c’est assez fascinant de voir des gens qui ont pris le risque par leurs agissements de se laisser enfermer.

Enfant j’étais à la fois fasciné, amusé et inquiet.

Roschdy Zem, Anouk Grinberg, Noémie Merlant…. En les regardant, on sent un véritable plaisir à jouer leur partition.

Le rêve d’un metteur en scène c’est de se dire : " il faut que les acteurs aient le désir aussi fort que moi de raconter l’histoire ". Quand là, ça se passe – et c’est ce qui s’est passé sur le tournage - je suis très joyeux

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