Il y a 25 ans, quand le premier "Toy Story" de Pixar est arrivé sur les écrans, c’était une sorte de miracle, mais de nos jours, tous les studios font dans l’image de synthèse, et il n’y a plus d’animation classique, ça a complètement tué leur travail, parce que l’image de synthèse est beaucoup moins chère… Comment peut-on réussir à faire quelque chose de frais, de nouveau, dans ce contexte ?
Je crois que pour nous ce fut dans la création du personnage, dans la création de l’âme de ce personnage. Les crocodiles ne sont pas des créatures faciles à aimer, ils sont un peu effrayants – ce qu’on retrouve également dans l’histoire du film et c’était intéressant à traiter. Donc pour nous il fallait trouver l’équilibre parfait dans cette créature dont les enfants pouvaient tomber amoureux, comme les adultes, mais qui restait ce personnage un peu bizarre, un peu effrayant et pas vraiment aimable. Et c’est ce défi qui fait que ce personnage est tellement intéressant à l’écran.
Dernière question, et cela dépend évidemment du box-office, avez-vous l’intention de créer une "franchise" ou avez-vous d’autres idées pour en tourner la suite ? Ou bien préférez-vous faire à chaque fois quelque chose de neuf ?
Je ne dirai jamais non à une suite du film : pour Will Speck et moi, "Enzo" était un projet tellement spécial que nous avons mis des années à développer, que bien sûr nous avons envie de raconter d’autres histoires avec lui mais une des raisons pour lesquelles nous avons fait ce film, était aussi que les gens retombent amoureux du livre, redécouvrent ce livre et que ça amène à raconter d’autres histoires à la suite du livre.