En 2003, "De zaak Alzheimer" devenait un des plus gros succès du cinéma flamand. Jan Decleiry incarnait un tueur à gages qui ressentait les premiers symptômes d’effacement de sa mémoire à cause de la maladie d’Alzheimer, et qui tentait, vaille que vaille, de remplir son dernier contrat… Près de 20 ans plus tard, Hollywood sort (enfin) le remake de cet excellent polar.
Derrière la caméra, un vieux routier du thriller, Martin Campbell qui signe un produit efficace, mais sans originalité : alors que le film belge dressait un portrait psychologique assez fouillé, et presque émouvant, du tueur qui luttait pied à pied contre son handicap, "Memory" enchaîne mécaniquement les scènes d’action, faisant presque passer au second plan les affres du personnage incarné par Liam Neeson – par peur sans doute de risquer des chutes de rythme : entertainment first, le spectateur américain lambda vient pour se divertir, pas pour réfléchir à un thriller aux accents métaphysiques.