Dans le film de Sylvie Ohayon, Nathalie Baye joue Esther, femme dure et exigeante, qui dirige l’atelier de couture de la Maison Dior, et qui prépare son dernier défilé ; elle va devoir se résoudre à prendre sa retraite.
Un soir, alors qu’elle regagne son petit pavillon de banlieue, elle se fait voler son sac par deux jeunes "beurettes". L’une d’elles, Jade, prise de remords, vient lui restituer l’objet volé. Touchée par le geste, Esther a envie de sortir Jade de la grisaille morose de son quotidien, et décide de la prendre comme stagiaire dans l’atelier Dior…
Le scénario de "Haute couture", écrit par la réalisatrice d’origine tunisienne Sylvie Ohayon, est a priori – sans mauvais jeu de mots – cousu de fil blanc : la rencontre entre deux femmes que tout sépare, l’âge, la culture, le milieu social. Mais l’intérêt du film est ailleurs : dans l’esprit des dialogues et la justesse de l’interprétation.
Avec Esther, Nathalie Baye trouve un de ses meilleurs rôles depuis des lustres. Film sur la transmission, éloge d’un métier, "Haute couture" se révèle plus émouvant que prévu.
Comment l’actrice a-t-elle été séduite par ce personnage a priori peu sympathique, et comment s’est-elle préparée à reproduire les gestes d’un métier aussi exigeant ? Les réponses dans son interview intégrale…