L’Iran a qualifié lundi d'"inexact" le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) selon lequel ses inspecteurs n’ont pas pu accéder à un site nucléaire iranien, affirmant que cet accès n’était pas "concerné" par l’accord sur la surveillance de son programme.
Le gendarme onusien du nucléaire a indiqué dimanche dans un communiqué qu’il s’était vu refuser l’accès "indispensable" à un atelier de fabrication de composants de centrifugeuses situé à Karaj, près de Téhéran.
"Au cours des discussions à Téhéran et à Vienne, l’Iran a indiqué que les équipements liés au complexe Tessa Karaj ne sont pas concernés (par l’accord) sur l’entretien", a écrit sur Twitter l’ambassadeur d’Iran auprès de l’AIEA, Kazem Gharibabadi, affirmant que le site faisait "l’objet d’enquêtes judiciaires et sécuritaires".
Le 23 juin, l’Iran a affirmé avoir déjoué une opération de "sabotage" contre un bâtiment de son organisation de l’énergie atomique "aux alentours de Karaj" et qu’une enquête a été ouverte.
L’AIEA a conclu le 12 septembre -- quelques jours après que l’agence onusienne a dénoncé un manque de coopération à ce sujet --, un accord avec l’Iran sur l’entretien des équipements de surveillance de son programme.
"Le rapport du 26 septembre (de l’AIEA) est inexact et va au-delà des termes convenus" entre Téhéran et l’Agence, a estimé M. Gharibabadi.
Dans son rapport, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, indique aux États membres que la République islamique a toutefois accordé tous les autres accès du 20 au 22 septembre.
Ce rapport intervient alors que les négociations sont au point mort depuis juin pour relancer un accord historique de 2015 réduisant le programme nucléaire iranien en échange d’une levée d’une partie des sanctions.