Dans l’opposition, le cdH dit regretter que la "Loi Pandémie" finisse par passer cette semaine au Parlement, indique le parti humaniste.
Mercredi en début de séance plénière, le chef de groupe de la N-VA Peter De Roover a annoncé que son parti ne demanderait pas de nouveau renvoi du texte au Conseil d’État. Sans les voix des nationalistes flamands, le seuil de 50 députés requis par le règlement de la Chambre pour demander un tel renvoi ne peut être atteint par les autres partis de l’opposition. Le vote devrait dès lors avoir lieu demain/jeudi.
Le cdH regrette cette position. "Ce projet de loi prive les élus du peuple de leur contrôle démocratique indispensable pour le bon fonctionnement de l’État et offre au gouvernement un espace démesuré pour imposer ses points de vue unilatéraux", commente la députée Vanessa Matz.
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"Que PS, MR et Ecolo jouent de cette manière avec la liberté de tous les citoyens belges est vraiment inquiétant. Une nouvelle fois, on constate le grand écart entre des discours médiatiques sur le respect des libertés fondamentales et les actions posées par ces partis. Le cdH avait pourtant proposé des alternatives raisonnables qui permettaient au Parlement de jouer son rôle de représentation des citoyens en arbitrant les conflits entre protection des libertés et situation sanitaire dès que c’est possible. Ce précédent est particulièrement dangereux pour la bonne marche démocratique du pays."
"Le cdH se sera battu jusqu’au bout pour empêcher cette loi de passer et s’y opposera lors du vote. Nous ne pouvons que regretter que les partis de la Vivaldi n’aient à aucun moment daigné saisir la main tendue afin d’avoir un vrai débat et non un simulacre d’ouverture", conclut Mme Matz.