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Giro

Loïc Vliegen garde du corps de Girmay au Giro : "Il est 'chill' et moi je le secoue un peu"

Cyclisme : Le duo de l’équipe Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux, Biniam Girmay et Loïc Vliegen, consulte la presse locale au Giro.

© Alessandro Volders / @cyclingmedia_agency

En jour de repos sur le Giro, Loïc Vliegen nous a accordé quelques minutes pour détailler son début de Tour d’Italie et celui de son équipe Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux où Biniam Girmay et Domenico Pozzovivo marchent plutôt bien.

Après la journée de transition qui a permis au peloton de quitter la Hongrie, après trois jours de course, pour rejoindre la Sicile, le peloton du Giro observe une nouvelle pause ce lundi, avec une vraie journée de repos.

Loïc Vliegen pointe actuellement à la 119ème place du classement général, mais cette position n’a, pour lui, aucune importance. Le coureur liégeois est venu sur ce Tour d'Italie 'un peu en dernière minute' et il est surtout là pour épauler et emmener son coéquipier Biniam Girmay, qui vise une victoire d’étape.

"Je me suis rassuré au départ car le rythme était bien installé dans les jambes. Dans la première étape, notamment, j'ai pu faire un super travail pour Biniam Girmay qui termine finalement deuxième. J'ai aussi bien passé les étapes difficiles de l'Etna et du Blockhaus. Jusqu'ici, on a fait du bon travail au sein de l'équipe", analyse le coureur de 28 ans.

Girmay le 'chill', bien épaulé par Vliegen le sage

Loïc Vliegen est en quelque sorte le garde du corps de Biniam Girmay en Italie. Sur le vélo, mais aussi en dehors puisqu'ils partagent la même chambre dans les hôtels. "Nous on s'amuse vraiment ensemble, on prend du plaisir. On se connaît pas depuis longtemps mais bizarrement, il y a un excellent feeling entre nous. On se complète bien parce que lui est vraiment 'chill' (ndlr : cool ou décontracté) et moi je suis un peu plus à le secouer et lui dire quand on est en retard, etc. Mais je ne suis pas non plus un stressé dans la vie, donc on se complète bien et on rigole bien ensemble. Sur la route, il a confiance en moi et ne quitte jamais ma roue", confie Vliegen.     

"Bini est un coureur qui va vite au sprint, mais il y a sur ce Giro des gars encore plus rapides que lui. Pour nous, l'idéal serait une journée plus difficile et vallonnée qui arrive tout de même au sprint. On avait un plan en tête pour l'étape de Naples, Girmay était là mais il était trop isolé. Il y a encore de belles étapes pour l'aider à briller".

Ses propres produits laitiers et son huile perso, les secrets de Pozzovivo

Autre satisfaction de l'équipe, la 8ème place actuelle de Domenico Pozzovivo au classement général. Malgré ses 39 ans, le coureur de poche italien est toujours là. "Moi, avant qu'il n'arrive dans l'équipe, je ne le connaissais pas vraiment. Je le découvre en fait sur ce Giro. On m'avait dit qu'il était très professionnel et qu'avec lui, chaque petit détail compte. C'est le cas. Par exemple, il a ses propres produits laitiers, sa propre huile d'olive. C'est affolant et ce n'est pas donné à tout le monde de vivre de cette manière. Lui, il voit les choses comme ça. Si on imposait ce souci du détail à d'autres coureurs, ils ne tiendraient pas le coup ! Il a besoin de ça et ça lui réussit plutôt bien"

Une chute dans les ronces et un beau geste de l’Italien Mattia Bais

Dans la 9ème étape qui arrivait au sommet du Blockhaus, Loïc Vliegen s'est fait peur. Alors qu'il était assez tranquille, entre le groupe des favoris et le gruppetto, il a chuté exactement dans le même virage que Natnael Tesfatsion

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"Tout se passait bien, j’avais bien placé les grimpeurs de l’équipe et je pouvais lever le pied et monter calmement. Au sommet du dernier col avant le Blockhaus, j’ai rejoint un coureur de l’équipe Drone Hopper-Androni Giocattoli, Mattia Bais, et on a décidé de descendre ensemble et calmement. À un moment, il y a eu une ligne droite de 3-4 km où on a atteint les 80 km/h. Et puis d’un coup, il y a eu un virage très serré et mal annoncé. Je n’ai pas eu d’autre choix que de freiner un max et continuer tout droit. Heureusement, je suis tombé dans des ronces, deux ou trois mètres plus bas. Mattia Bais a vu ma chute, il s’est arrêté et m’a aidé à sortir de là. Je voulais vraiment le remercier parce que j’étais rempli de ronces et c’est difficile de sortir tout seul d’un tel truc ! Il a sacrifié deux ou trois minutes de course pour moi, tout le monde ne l’aurait pas fait donc merci à lui", conclut Loïc Vliegen.

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