Salut Lorenzo, est-ce que tu peux nous expliquer ce qu’est Brussels By Night ?
C’est une fédération qui a été créée pour travailler sur la nuit du 21e siècle. Le but est de réfléchir à comment positiver celle-ci et la positionner dans une métropole moderne. Plusieurs points sont abordés comme les nuisances, la mobilité nocturne, la santé publique, le droit du travail ou encore le marketing. Nous essayons de trouver des solutions pour chaque problématique en créant des groupes de travail. Ces derniers changent annuellement. Dans chaque groupe, il y a un leader qui fait des propositions au conseil de la nuit, une à deux fois par an. Brussels By Night n’est composé que de professionnels du secteur, c’est-à-dire les clubs/bars et alors ce qu’on appelle les itinérants comme les collectifs, les labels de musique ou les festivals.
Cette fédération se retrouve dans le conseil de la nuit qui est constitué d’entités comme le SIAMU, la police, Bruxelles Environnement et des représentants communaux. Ce conseil était une volonté de la région bruxelloise. Ils ont missionné Visit Brussels pour le mettre sur pied. Brussels By Night s’est mise en route en décembre 2019 pour être opérationnelle en septembre 2020. Nous avions décidé d’opter pour ce laps de temps afin de baliser au mieux notre mission. D’autres initiatives avaient été lancées auparavant mais elles n’avaient jamais aboutis sur quelque chose de concret. J’étais donc partant pour le projet mais avec comme conditions qu’il soit financé, pérenne, avec des missions claires et que les gens à sa tête soient légitimes.
Malheureusement le covid est arrivé en mars 2020. Nous nous sommes dit que si nous restions fidèles à notre calendrier, cette fédération n’aurait aucune raison d’exister. Nous étions deux avec Fryderyk de Peslin Lachert à nous être mis comme première mission de faire naître cette entité. Ensuite, Brice Deloose nous a rejoints. Maintenant, je travaille avec Romain Baudson qui me rejoint pour environ 2 ans. Nous y sommes arrivés sans argent, sans rien. J’avoue que sans les droits passerelles, je ne l’aurais jamais fait. J’ai bossé 15 mois bénévolement en travaillant 3 à 4 jours par semaine et en bataillant comme un acharné à tous les niveaux politiques. Cela a été compliqué, nous partions de zéro et nous n’avions pas les bonnes portes d’entrées. Cependant, grâce au fait que j’organise le Listen Festival, j’avais des contacts. Cela nous a beaucoup aidés.