Le tribunal du travail du Brabant wallon s’est penché vendredi sur une délicate affaire de harcèlement. Caroline Nieberding, professeure de biologie à l’université, se dit victime de violence en raison de son genre et de harcèlement au travail. Elle accuse son employeur, l’UCLouvain, de ne pas avoir pris les mesures adéquates, et même de laisser la situation se détériorer. En agissant de la sorte, selon la plaignante, l’université se rend elle-même coupable de violence et de harcèlement. La procédure en justice a pour objectif que le tribunal constate l’existence des faits reprochés à l’UCLouvain et en ordonne la cessation.
Avant l’intervention de l’auditorat du travail, dont l’avis sur ce dossier était très attendu, ce sont les deux parties qui se sont exprimées. L’avocate de la professeure, Violaine Alonso, a pris la parole en premier, livrant une plaidoirie très incisive. Elle a d’abord évoqué les faits dont sa cliente dit avoir été victime de la part de ses collègues au sein de l’institut ELI (Earth and Life Institute) : dénigrement de son travail, exclusion, remarques sur son physique, harcèlement moral et sexuel, entre autres.
Elle a ensuite détaillé les démarches entreprises depuis deux ans par la professeure Nieberding, au sein de cet institut et de l’université, pour que ces faits soient reconnus et qu’une solution soit trouvée afin qu'elle puisse accomplir son travail dans de bonnes conditions.