Ludovic Robeet (Bingoal Pauwels Sauces WB) s’apprête à attaquer son 4e Paris-Roubaix. Le Brabançon espère rejoindre le vélodrome comme lors de ses trois premières participations. Avec ses jambes de feu, il rêve d’aller le plus loin possible dans "son enfer du nord".
"Mon premier Roubaix ? Le meilleur et le pire jour de ma vie sur un vélo"
Nous retrouvons Ludo après une petite sortie de 4h sur le vélo. Le coureur de Oisquercq semble particulièrement détendu, avant d’aborder cette course qu’il aime tant.
Et pourtant il ne garde pas que de bons souvenirs de son premier Roubaix, en 2018 : "C’est vrai que j’avais une certaine appréhension. Je savais pas ce que c’était une course sur les pavés, ni même ce que c’était une classique j’étais plus sur des courses de grimpeurs. Je savais que pour faire un bon Roubaix il fallait que je sois dans l’échappée et j’ai eu la chance d’être dedans ce qui m’a permis d’aborder des secteurs en tête et sans pression et j’ai fait une excellente course".
En revanche la fin de l’épreuve s’est transformée en véritable calvaire : "Je suis arrivé sur le vélodrome en pleurs. Je pense que j’ai vécu une de mes pires journées sur un vélo. Je n’avais pas l’habitude de faire des courses de 260 kilomètres. A Roubaix, on a mal qu’aux jambes, on a mal aux bras, aux doigts, on a des cloches partout et on est complètement vidé. Roubaix ce n’est pas l’enfer pour rien".
"van der Poel et van Aert sont les deux grands favoris"
A 28 ans, le coureur wallon aborde Roubaix avec sérénité : "C’est une classique qui peut me convenir parce que c’est vraiment une course à la résistance. C’est mon point fort, et puis j’ai la technique pour passer les pavés. J’ai fait Gand-Wevelgem et le Tour des Flandres, donc j’ai la distance dans les jambes. Il faut juste ne pas avoir de pépins le jour J".
Ludo espère suivre les meilleurs le plus loin possible. A Roubaix ce n’est pas toujours le plus fort qui s’impose mais le coureur d’1mètre 94 pointe quand même deux favoris : "Cette course ne se joue pas seulement sur le physique. Il faut aussi avoir de la chance. Personne n’est à l’abri de problèmes mécaniques. C’est difficile de désigner un favori même si on peut dire que Mathieu van der Poel et Wout van Aert sont les deux grands favoris".
Le coureur brabançon a chaque fois terminé l’Enfer du nord (73e en 2018, 36e en 2021 et 32e en 2022). Pour lui abandonner sur Roubaix n’est pas une option : "Quand tu arrives sur le vélodrome et que tu es acclamé par la foule c’est super. Et puis tu es surtout soulagé d’avoir bouclé l’Enfer du nord".