Le personnel au sol du groupe Lufthansa a accepté 200 millions d'euros d'économies contre la garantie d'éviter les licenciements secs jusqu'en mars 2022, a annoncé lundi le principal syndicat.
L'accord entre la compagnie aérienne, sauvée de la faillite par le contribuable, et le syndicat Verdi concerne 35.000 employés et prévoit l'annulation de primes et hausses de salaires, des retraites anticipées et un programme de départs volontaires.
Un accord à long terme similaire, sur un volume de 500 millions d'euros d'économies, existe déjà avec le personnel navigant. Les licenciements secs chez les pilotes sont exclus jusqu'en avril 2021 alors qu'un nouvel accord est en négociation avec cette catégorie de salariés. Au total, ce sont 30.000 postes qui seront supprimés chez Lufthansa. A ce nombre s'ajoute le départ de 7.500 personnes dans le cadre de la vente de la filiale de traiteur LSG.
Le directeur des ressources humaines Michael Niggemann s'est félicité du vote des employés, appelant à trouver un accord sur la période post-2021, quand la subvention par l'Etat du chômage partiel prendra fin.
Sur les neuf premiers mois de l'année, l'entreprise a affiché une perte nette de 5,6 milliards d'euros et une baisse de 60% de son chiffre d'affaires. Lufthansa avait pourtant bénéficié d'un plan de sauvetage de 9 milliards d'euros en juin de la part du gouvernement allemand, qui est entré à son capital à hauteur de 25%.