Des dizaines de milliers de soldats russes sont déployés à la frontière et, de source américaine, plus de 100.000 hommes pourraient envahir l’Ukraine si Vladimir Poutine le décidait. Les Occidentaux se préparent à cette hypothèse et le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira ce lundi à la demande des Etats-Unis.
Si la Russie intervient militairement en Ukraine, la réponse militaire des Occidentaux ne va pas de soi : partenaire (et non membre) de l’Alliance atlantique, l’Ukraine reste en dehors du champ d’application de l’article 5 du Traité de l’Otan. Autrement dit, si elle est attaquée, les pays de l’Alliance ne sont pas tenus de lui porter assistance en s’engageant dans une guerre, au nom de la légitime défense. Le président américain Joe Biden a d’ailleurs été clair à ce sujet, évoquant davantage de lourdes sanctions économiques.
Cette escalade est toutefois jugée sérieuse et s’ajoute à la longue histoire des relations entre l’Ukraine, la Russie et les Occidentaux. Une histoire tumultueuse durant laquelle "l’Ukraine a été vue comme une frontière et pas comme un pont".