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L’Union européenne vers des achats de gaz groupés

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Par Pascal Bustamante

Afin de réduire la dépendance européenne au gaz russe, la Commission européenne a déposé un projet sur la table du sommet européen. Exactement comme cela a été fait pour l’achat de vaccins dans le cadre de la crise du Covid19, l’Union européenne pourrait se tourner vers des fournisseurs alternatifs de gaz de manière groupée.

L’objectif, bénéficier d’une plus grande capacité de négociation dans la perspective d’acquérir de grands volumes et éviter, dans le même temps de se faire la concurrence entre pays membres. Ce serait la Commission européenne qui s’occuperait des négociations tarifaires au nom des participants à l’achat groupé. Avant même que l’accord ait été formellement engrangé, la Commission a entamé des négociations avec des pays producteurs comme la Norvège, l’Algérie ou les Etats-Unis.

Stocker immédiatement pour l’hiver prochain

Pour pouvoir se passer du gaz russe et envisager l’hiver 2023 dans la sérénité, la Commission propose que tous remplissent leurs stocks de gaz à hauteur de 80%, à terme à 90%. Sur les 27 états membres, 7 ne disposent pas de facilités de stockage. Pour pallier ce fait, il suffirait à ces derniers de remplir les réservoirs de pays voisins et, en contrepartie, ils pourraient bénéficier d’une sécurité d’approvisionnement renforcée.

De plus, les sites de stockages, comme ils ont acquis un caractère stratégique, devront obtenir des certifications. Une manière de se protéger d’influences extérieures. La société russe Gazprom, par exemple, détient des sites de stockage en Europe. A défaut de certifications, si cette dernière n’acceptait pas de se plier aux règles européennes, elle pourrait être contrainte de vendre ses installations.

Un engagement américain de livraison déjà engrangé

En marge du sommet européen, un accord a été trouvé entre la Commission européenne et les Etats-Unis pour une première tanche de livraison de gaz liquéfié à hauteur de 15 milliards de mètres cubes. L’objectif est d’atteindre 50 milliards de mètres cubes annuels, ce qui équivaudrait à un tiers des fournitures actuellement assurées par la Russie.

Dans le cadre du même accord, un comité de travail coprésidé par la Maison blanche et la Commission européenne va se pencher sur les moyens pour assurer la sécurité énergétique de l’Europe et réduire sa dépendance vis-à-vis de la production d’hydrocarbures russe.

Sur le même sujet : JT du 03/02/2022

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