Pour explorer l’histoire de la Lutherie, qui consiste en la fabrication d’instrument de musique en bois, à cordes pincées comme la guitare, la mandoline, le luth ; ou à cordes frottées tels que violons, violoncelles et compagnie. Il faut remonter le temps et croiser quelques joyeux ancêtres aux noms d’oiseaux : Ravanastron en Inde ; Rabab en Irak, Routh, Fiddle, Lyra, plus au Nord, et le Vuelha de l’Espagne Arabo-Andalouse qui donnera plus tard Vièle, la Viole et le Violon.
Plus sociologiquement, on le sait à présent, durant l’Histoire, un métier n’apparait que lorsque la société en a besoin. Par conséquent et par le passé, lorsque les musiciens n’avaient pas de fonction sociale reconnue, leurs instruments ne méritaient guère d’attention et étaient produit à la marge. Les tourneurs sur bois, entre deux charpentes, faisaient des flutes, et les chaudronniers entre casseroles et armures, quelques trompettes.
Sauf qu’à la Renaissance, les choses vont changer. Jusque-là deux stars absolues : dans l’église, l’Orgue et les facteurs chargés de la fabriquer, entretenir, réparer. Et chez les princes : le Luth.
Soudain ! Changement de monde et de mode. L’époque s’éprend de musique d’ensemble réalisée avec des instrument à cordes frottées. Et les cours, les princes, les rois, tout le monde se met à aime ça. Il faut alors produire, réparer, entretenir violes et violons. Et qui mieux que les fabricants de Luths tout juste tombés en désuétude, pour assumer tout ça, en continuant, ironie de l’Histoire, à se faire appeler : Luthier.