Vous l’aurez compris, ce spectacle sort du lot. Peut-être parce que ses auteurs ont compris que le non verbal en dit parfois plus long que les mots. L’excellent travail sur la gestuelle est sublimé par une synchronisation parfaite avec les sons et lumières dirigés par Jean-François Delvin. La mise en scène de Dany Marbaix parachève le tout. Quand il est bien exécuté, un mime a le pouvoir de créer cent histoires en une, chaque spectateur inventant la sienne tout en découvrant celle qui se déroule sous ses yeux. Hier soir, si les histoires variaient d’une tête à l’autre, les gorges se serraient à l’unisson. Si la distribution des mouchoirs customisés "Mute" a gentiment averti le public avant le spectacle, elle n’a pas empêché les larmes de couler.
L’avantage du mime, c’est qu’il n’a pas de frontières : après un passage dans plusieurs théâtres bruxellois et centres culturels wallons, "Mute" cherche à se faire connaître au nord de notre pays ainsi qu’à l’étranger.
Le Magic Land Théâtre a donc débuté son petit festival avec un spectacle tout en émotion, mais c’est dans le rire qu’il continuera ses festivités avec des créations de son cru et un florilège d’artistes amis du théâtre.
Avis aux amateurs, la compagnie se déleste de certains de ses costumes : les coulisses vous seront ouvertes à partir de 17h pour venir chiner des perles à petits prix.