Belgique

Maintien du salaire du greffier du Parlement wallon : "Les règles ne prévoient pas de supprimer le salaire"

Stéphane Hazée sur le maintien du salaire du greffier

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Frédéric Janssens, qui a proféré des menaces de mort à l’encontre de son personnel, est suspendu depuis le mois de septembre et pour une période de six mois avec… maintien de son salaire. Un traitement qui fait débat et est perçu comme injuste. Pour Stéphane Hazée, chef de groupe Ecolo au Parlement de Wallonie, pourtant, la réponse est simple. Oui, le greffier du Parlement wallon a été mis à l’écart et a reçu une sanction disciplinaire grâce à la dénonciation de Manu Disabato, député wallon Ecolo, mais les règles statutaires de l’Etat de droit telles qu’elles existent actuellement ne prévoient pas de supprimer le salaire. "Il est indispensable de créer une ouverture de procédure disciplinaire qui permettrait de réduire le salaire à court terme et de pouvoir avoir un écartement définitif", indique-t-il.

"C’est insupportable que des personnes qui gagnent des sommes pareilles soient protégées par des procédures, là où l’Etat de droit a un comportement nettement plus radical à l’égard des personnes plus fragiles. Il faut avancer sur ce point."

"Dès la mise en place du nouveau Bureau le 22 décembre à 9h, le changement de cette procédure sera ajouté à la feuille de route du Bureau. Je n’imagine pas qu’on puisse laisser croire que le greffier puisse reprendre ses fonctions. J’y veillerai", répond André Frédéric, chef de groupe PS au Parlement de Wallonie.

André Fédéric : "La modification des procédures disciplinaires prochainement proposée"

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Déjà un passé

Une modification trop tardive selon le Chef de groupe PTB au Parlement de Wallonie, Germain Mugemangango. "Comment est-ce possible qu’on ait engagé Mr. Janssens sur un contrat qui ne prévoit pas de sanction ? N’importe quel autre travailleur en Belgique aurait été mis à la porte. Ici, le greffier est en vacances forcées avec 9000 € par mois."

De plus, "son mandat aurait dû se faire en 10 ans et il a été là 13 ans. Pourquoi a-t-on été chercher une exception chez quelqu’un qui avait déjà des plaintes pour harcèlement sur le dos et était connu pour son management de la terreur au Brabant wallon ?"

Germain Mugemangango : "Le greffier était déjà connu pour son management de la terreur"

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Dès lors, la faute grave n’était-elle pas envisageable ? "C’est une question que l’on se pose", admet François Desquesnes, chef de groupe Les Engagés au Parlement wallon. "Mais les partis d’opposition ne siègent pas dans le bureau, c’est une décision de la majorité sur laquelle j’ai demandé trois fois à Mr. Marcourt de comprendre pourquoi cet écartement se faisait avec maintien complet du salaire… Je n’ai pas eu de réponse."

François Desquesnes sur le non licenciement pour faute grave du greffier du Parlement wallon

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"Il ne faut pas tomber dans l’espèce de simplisme ‘il n’y avait qu’à’", indique toutefois Jean-Paul Wahl, chef de groupe MR au Parlement de Wallonie. "Il y a des procédures délicates. Le bureau actuel s’est entouré de l’avis d’un avocat spécialisé pour être bien conseillé. On peut prendre des mesures, mais encore faut-il voir si sur base du statut actuel, il ne risque pas d’y avoir de retour de flamme encore pire", ajoute-t-il en pensant à une réintégration avec dommages et intérêts.

Jean-Paul Wahl : "Il faut être prudent pour éviter un retour de flamme"

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