Mais où se cache Zdenek Stybar cet hiver en cyclocross ?

Alors que van Aert, Van der Poel et plus récemment Pidcock normalisent la gagne sur bitume et en cyclocross, la combinaison des deux a longtemps effrayé ou du moins freiné bon nombre d’athlètes. D’abord prometteur dans les sentiers et autres bancs de sable, le Tchèque se révèle sur route en 2012 puis 2013 en se montrant notamment à l’aise sur les classiques flandriennes. Des aptitudes qui vont ériger le coureur de chez Quick Step au statut de leader dans la formation de Patrick Lefevere. Avec des attentes plutôt grandes sur la route, celui qui est passé par l’équipe Fidea à ses débuts choisit avec parcimonie ses courses l’hiver. Il faut d’ailleurs attendre la saison 2019-2020 et un déclin de forme qui semble s’amorcer pour voir le coureur prendre part à plus de cinq cyclocross.

Cette année-là, Stybar s’élance sur neuf courses avec pour meilleur résultat une 6e place. La crise sanitaire semble ensuite avoir raison de son amour (ou goût du risque) pour le cyclocross. Cette saison, alors qu’il a quitté Soudal Quick-Step pour rejoindre BikeExchange-Jayco, le coureur est revenu dans les labourés. Et y a même levé les bras. Un succès dans une course de seconde zone qui mettait fin à une période de disette entamée… le soir de son dernier sacre mondial. Aussi symbolique soit-elle, cette performance sera finalement sans lendemain pour le Tchèque. À 37 ans, la vainqueur d’étape sur le Tour de France ne parvient plus à hausser son niveau. Une anonyme 17e place, chez lui, à Tabor, en Coupe du monde ressort comme sa plus belle course cet hiver. N’est pas Sven Nys qui veut. Vainqueur à l’approche de ses 40 ans à l'époque, l’ancien champion belge a encore un peu de temps avant de voir son modèle de longévité ébranlé. Pas sûr que ça tracasse Stybar qui, faute d’être compétitif, semble s’amuser comme dans ses plus belles années.