Si Vincent Van Gogh est aujourd’hui un peintre mondialement connu dont les tableaux valent une fortune, la vocation artistique n’a pas toujours été une évidence pour le hollandais. D’abord marchand d’art, il se tourne finalement vers la voie religieuse. Il souhaite devenir pasteur, comme son père. Pour réaliser sa vocation, il se rend en Belgique, à Wasmes dont il part rapidement pour Cuesmes. Dans les deux communes, les maisons l’ayant accueilli ont subsisté malgré les années. Aujourd’hui, "la maison du Marais" de Cuesmes héberge un petit musée. Sur le parcours, des bornes retracent la vie du peintre. Des reproductions de ses œuvres réalisées lors de son passage, ses préférences littéraires, son échange épistolaire avec son frère et la salle d’ambiance meublée d’époque permettent de mieux saisir l’essence du personnage.
Si la visite de ce lieu est intéressante pour les amateurs du peintre, c’est parce que c’est ici que Vincent Van Gogh prendra la voie de l’art. Arrivé dans le Borinage en décembre 1878, Vincent van Gogh a derrière lui un parcours professionnel peu brillant. En formation pour devenir évangéliste, il se confronte à la vie rude des mineurs, ce qui le marque profondément. Il sacrifie peu à peu son confort personnel et tout son temps aux travailleurs et à leurs familles. Malheureusement le Comité flamand des Evangélistes le juge inapte à l’exercice de cette fonction. Le futur peintre plonge dans une spirale dépressive. En réalité, cette passe difficile est son chemin créatif. Durant cette période, dessiner s’avère être la seule chose qui le réconforte. En octobre 1880, il quitte le Borinage avec la ferme intention d’y revenir. À la place, il entame son épopée qui le fera devenir l’un des plus grands artistes de tous les temps. Les références tant rurales qu’ouvrières induites par ses instants dans le Hainaut, perdurent en filigrane de son œuvre tout au long de sa vie.