Les travailleurs de Makro-Metro ont été entendus de la justice, se réjouit mardi la Centrale nationale des Employés (CNE), alors que l'entreprise, en proie à des difficultés financières, est actuellement dans une procédure de réorganisation judiciaire (PRJ). Les demandes listées par les travailleurs à destination des éventuels repreneurs devront être prises en compte, se félicite le syndicat chrétien.
A l'issue d'un changement d'actionnariat au sein de Metro en juin dernier (au profit de Bronze Properties), une requête en PRJ par transfert sous autorité de justice a été déposée le 1er septembre pour les activités de Metro et Makro Belgique. La procédure permet de transférer tout ou partie des activités de l'entreprise à une autre entité et de sauvegarder l'emploi dans les activités viables. Elle suit son cours et la date limite pour les offres de reprise de l'entreprise ou de certaines de ses parties, qui tombait ce mardi, a d'ailleurs été reportée d'une semaine. Les candidats ont ainsi jusqu'au 15 novembre pour soumettre une offre.
Makro Cash & Carry Belgium s'était vu accorder une protection contre ses créanciers par le tribunal de l'entreprise d'Anvers à la mi-septembre. Les administrateurs judiciaires ont ensuite lancé une procédure pour vendre tout ou partie de la chaîne de magasins. Le groupe comprend 11 magasins du grossiste en restauration Metro et six succursales de la chaîne de supermarchés Makro. Elle emploie quelque 2.000 personnes au total.
Nick Peeters a répété mardi que "plusieurs parties" sont intéressées par la reprise du groupe ou de certaines de ses composantes. Certains noms sont déjà connus : le grossiste néerlandais en hôtellerie Sligro et Vincent Nolf, le CEO actuel de Makro et Metro. Tous deux visent toutefois uniquement les activités de Metro.
Crainte des syndicats
Les travailleurs de Makro-Metro ont été entendus de la justice, s'est par ailleurs réjoui mardi la Centrale nationale des Employés (CNE). Les demandes listées par les travailleurs à destination des éventuels repreneurs devront être prises en compte, s'est ainsi félicité le syndicat chrétien.
"Les syndicats ont exprimé leurs préoccupations en front commun", commente le curateur. Ces préoccupations ont également été transmises aux parties intéressées, confirme-t-il.
Nick Peeters rappelle que la loi prévoit qu'en cas d'offres équivalentes, c'est la proposition présentant les meilleures conditions sociales qui sera retenue.