Alors qu’il redoutait un contexte géopolitique et économique compliqué, le Bureau économique de la province de Namur (BEP) a présenté un bilan de l’année 2022 positif. Avec près de 127 millions d’euros investis, les parcs d’activités n’ont pas trop souffert de la crise. "Nous sommes d’autant plus satisfaits qu’il y a tout de même deux crises, qui sont toujours en cours, avec la Covid, les chiffres remontent, et la guerre en Ukraine est toujours d’actualité" souligne le président de BEP Expansion, Jean-Marie Cheffert.
Et les premiers signes pour 2023 sont encourageants, avec des perspectives pour cette année dans la continuité des trois dernières années. La prudence reste cependant de mise avec une certaine frilosité des banques, moins enclines à prendre des risques, et des taux d’intérêt qui remontent. "C’est l’inquiétude la plus importante, la difficulté pour les entreprises d’avoir des accords avec les banques, et les taux d’intérêt. Ils étaient entre 0 et 1% il y a peu, ils sont à 3.5, 4% et ils risquent encore d’évoluer à la hausse".
Un autre problème soulevé est la rareté des terres. En voulant freiner l’urbanisation pour préserver les terres agricoles, la rareté des terrains commence à se faire sentir, constate Renaud Degueldre, le directeur général du Bureau économique de la Province. Essentiellement pour les gros projets de plusieurs hectares, souvent portés par des investisseurs étrangers. "Très peu de lots peuvent répondre à la demande dans le Namurois. A Namur, les quatre parcs arrivent à saturation. Dans un horizon de deux à trois ans, il y aura saturation."
Le défi sera de trouver un équilibre entre le développement économique et la préservation de l’agriculture et de l’environnement.