C’est une annonce qui donne espoir, les derniers chiffres covid semblent indiquer qu’une diminution des hospitalisations en soins intensifs s’amorce. "Ce lundi matin, j’entendais à la radio qu’il y avait une diminution de douze patients" détaille Frédéric Foret, chef du service des soins intensifs au CHU-UCL Namur site de Dinant. Mais derrière cette annonce, la réalité vécue par les soignants est tout autre. "On se demande où sont ces douze patients ? Pas dans le Namurois en tout cas. Ici, 50% des lits soins intensifs sont occupés par des patients covid et on sait très bien que dès qu’on en remonte un, un autre arrive".
Pour le moment, l’hôpital n’est plus en mesure d’accueillir des patients covid en soins intensifs. "On a une mère de famille de 5 enfants qui s’est dégradée la semaine passée. On n’avait plus la place pour l’accueillir dans nos soins intensifs, on a dû la transférer. C’est une procédure lourde, qui requiert beaucoup de moyens matériels et humains. Peu de temps après, le SMUR m’a appelé pour voir si je pouvais prendre un patient. C’était impossible, je leur ai expliqué qu’à ce moment-là, la dernière place disponible en Wallonie était à Mons".