La situation en Afghanistan a empiré sous certains aspects depuis le retour au pouvoir des talibans en août dernier, mais elle n’est pas telle que toute personne venant de ce pays en Belgique a besoin de la protection internationale, a affirmé mercredi le commissaire général aux réfugiés et aux apatrides, Dirk Van den Bulck, en commission de l’intérieur de la Chambre.
À ses yeux, il n’y a pas actuellement en Afghanistan de risque "réel et généralisé" d’être victime de violence arbitraire. Le CGRA, qui traite les dossiers de demande d’asile, constate qu’il y a bien des incidents sécuritaires, mais il s’agit généralement d’incidents "ciblés".
Comme nous vous l’expliquions dans cet article en avril dernier, après la reprise du pouvoir par les talibans, le Commissariat général aux réfugiés et apatrides s’est abstenu de prendre des décisions sur les demandes afghanes de protection internationale, qu’il s’agisse du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire, en raison du manque d’informations disponibles sur la situation, a expliqué Dirk Van den Bulck.
Cela a changé au début de cette année : bien que le flux d’informations soit moindre que l’an dernier, il est toujours plus important que dans beaucoup d’autres pays, du fait de la surveillance forte dont faisait l’objet l’Afghanistan depuis des années.