Vous êtes plutôt beurre ou margarine ? Mais la vraie question serait plutôt : manger de la margarine, bonne ou fausse bonne idée ? Éléments d'information avec Véronique Liesse, nutritionniste-diététicienne et chroniqueuse "food" pour "La Grande Forme".
Les rayons sont remplis de barquettes de matières grasses à tartiner, alors margarine ou pas, beurre ou pas, lesquels choisir ? Comment s’y retrouver ?
Avant tout, peut-être est-il utile de rappeler la différence entre beurre et margarine :
- La margarine est une émulsion réalisée entre de l’eau et une huile végétale qui a été solidifiée, et qui va contenir entre 10 et 90% de matières grasses
- Le beurre est d’origine animale, est un produit naturel et vient de la crème du lait de vache, il contient 82% de matières grasses. Et si c’est moins, il est appelé beurre allégé.
Ces deux produits n’ont donc rien de comparables en termes de composition. Et diffèrent notamment par leur teneur en cholestérol, grand absent des margarines.
La margarine : meilleure pour la santé ?
En théorie oui explique Véronique Liesse ; c’est ce que l’on a cru pendant de nombreuses années, et en réalité, c’est nettement moins clair. Et tout va dépendre du produit. Et de sa composition en acides gras notamment car leurs effets sur la santé sont très différents également.
Les margarines sont souvent riches en acides gras polyinsaturés, mais pas toujours bien équilibrées entre oméga-6 et oméga-3. Elles ont longtemps contenu des graisses trans mais ce n’est plus le cas, sauf le cas échéant pour les margarines bon marché qui servent d’ingrédient dans les préparations.
Le beurre est plutôt riche en graisses saturées et même en graisses trans mais ces acides gras des produits laitiers, si longtemps accusées des pires choses ont non seulement largement été réhabilitées, mais on leur prête même des vertus santé.
Le cholestérol
En réalité, consommé en quantité normale, le cholestérol alimentaire n’a que peu d’effet sur le taux de cholestérol qui vient pour 75% d’une fabrication par l’organisme. La plupart des personnes ayant un taux de cholestérol trop élevé, n’ont pas d’apport alimentaire en cholestérol excessif. Ils en fabriquent de trop génétiquement, ou ne l’éliminent pas assez, toujours pour des raisons génétiques, mais réduire le cholestérol alimentaire n’y changerait pas grand-chose.