La raison pour laquelle l’aye-aye et les autres primates ont un penchant pour le curage de nez, ou rhinotillexomanie en langage savant, n’est pas claire. Les chercheurs expliquent que cela pourrait juste être un acte d’auto-nettoyage même si cela n’explique pas pourquoi certains primates mangent leurs crottes de nez après les avoir extraites.
De précédents travaux scientifiques affirment que les animaux s’adonnant au curage de nez sont tout simplement attirés par la texture, le croquant et le goût salé du mucus nasal. Une étude de 2015 suggère que la consommation de crottes de nez empêcherait les bactéries de se coller aux dents, ce qui contribuerait à l’hygiène bucco-dentaire des animaux.
Une autre étude met en garde sur les risques de diffusion des bactéries nasales dans le pharynx, voire dans le sang.
Quoi qu’il en soit, Anne-Claire Fabre affirme qu’il est grand temps que la communauté scientifique s’intéresse de plus près aux rapports que les animaux entretiennent avec les crottes de nez. "On ne sait jamais quand on étudie ce type de comportement où l'on peut aboutir. Et parfois, on découvre une application à laquelle on ne s'attend pas", a-t-elle déclaré au Guardian.