"Le Covid et l'histoire du pass, c'est la énième anti-liberté de notre pays. Vous vous rendez compte qu'en Europe, on a créé la liberté de circulation et on se fait contrôler par les CRS, on n'a pas le droit d'être là, de porter un drapeau", a déclaré à l'AFP Daniel Bravo, manifestant de 61 ans.
La circulation était progressivement rétablie en fin de journée sur cette avenue, mais des accrochages sporadiques continuaient en début de soirée.
Pouvoir d'achat
D'autres personnes venues avec les convois anti-pass et affirmant défendre "la liberté" mais aussi le pouvoir d'achat, ont également rejoint les traditionnelles manifestations pour protester contre le pass vaccinal autorisées samedi à Paris.
A la mi-journée, quelques centaines de personnes étaient rassemblées place d'Italie pour une manifestation de "gilets jaunes" en direction de la place de la Nation. Dans le cortège, au milieu de quelques drapeaux français, Jean-Paul Lavigne, 65 ans, dont 40 ans d'usine, est venu d'Albi dans un des "convois de la liberté" jeudi.
Tenant un drapeau occitan, il a expliqué vouloir manifester contre la hausse des carburants, de l'électricité, de l'alimentation, mais aussi contre les vaccins, "un mensonge de notre gouvernement".
"Tous avec les convois", entendait-on au mégaphone dans un autre rassemblement, celui organisé par le mouvement Les Patriotes de Florian Philippot, place du Palais Royal.
Aurélie M., 42 ans, assistante de direction en région parisienne, non vaccinée, se désole de "ne plus pouvoir prendre le TGV (...) mais de pouvoir emprunter la ligne 13 de métro, bondée". "Il y a plein d'incohérences injustes", dénonce-t-elle, sans vouloir donner son nom.
Collectivement fatigués
Un convoi de 300 véhicules a été stoppé sur l'autoroute A4, venue de l'Est parisien, et les forces de l'ordre ont verbalisé des véhicules selon la préfecture de police, comme elles l'avaient fait plus tôt dans la journée porte de Saint-Cloud.