Belgique

Manifestation nationale ce vendredi 16 décembre contre la hausse du coût de la vie et le blocage des salaires

Entre 70.000 et 80.000 personnes étaient présentes dans les rues de Bruxelles, le 20 juin dernier, avec les mêmes revendications.

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Le 20 juin dernier, ils étaient près de 80.000 à défiler dans les rues de Bruxelles. À l’appel des syndicats FGTB, CSC et CGSLB, ils réclamaient alors davantage de pouvoir d’achat pour les travailleurs et une modification de la loi sur la norme salariale.

Un rassemblement avait également été organisé à Bruxelles, place de la Monnaie, le 21 septembre.

Le Front Commun syndical estime qu’il n’a pas été entendu et appelle donc à une nouvelle manifestation nationale ce vendredi 16 décembre, en marge notamment du sommet européen.

Blocage

Comme en juin, les syndicats demandent des augmentations de salaires bruts et la fin de loi sur la norme salariale, un blocage des prix de l’énergie mais aussi le maintien du crédit-temps (notamment pour s’occuper d’enfants gravement malades) ou la non-extension des flexi-jobs.

Or, on le sait, pour le gouvernement fédéral, il n’est pas question de revoir la loi qui encadre les salaires et le blocage éventuel des prix de l’énergie a été reporté à l’échelon européen.

Pourtant, fin novembre, le gouvernement fédéral a fait une petite ouverture : si les salaires restent effectivement bloqués, les entreprises qui s’en sortent bien pourront accorder une prime allant jusqu’à 500 euros à leurs salariés, à condition qu’un accord sectoriel soit conclu à cet effet. Une clause échappatoire est également prévue pour les entreprises qui ne disposent pas de ces moyens financiers. Enfin, les entreprises aux bénéfices exceptionnellement élevés pourront octroyer jusqu’à 750 euros à leurs travailleurs. L’indexation automatique des salaires est confirmée une nouvelle fois.

Grève générale en février 2023 ?

Interrogé, le président de la FGTB, Thierry Bodson répond : Pour faire passer la pilule on nous dit “il y a une prime qui pourra être négociée”, de maximum 750€ pour les deux années, à payer en 2023. On ne peut pas accepter, pour plusieurs raisons. La première, c’est que cette prime ne pourra être négociée que pour les entreprises où un bénéfice important est réalisé en 2022. Ça pose beaucoup de problèmes. On nous demande de travailler entreprise par entreprise. Les comptes 2022 ne seront pas connus avant l’été 2023, cela signifie pas de négociation avant l’automne ! Par ailleurs, on exclut ici les services publics et le non-marchand… C’est donc encore plus restrictif que la prime covid d’il y a deux ans. Enfin, c’est de nouveau les deniers publics qui vont payer ça, car la prime est fiscalement déductible. Ce que les employeurs paient d’une main ils le récupèrent de l’autre, via la fiscalité.”

Toutefois, les équilibrages entre partis de la majorité font qu’il y a de très peu de chances que la situation change : "Si nous ne sommes pas entendus, il est malheureusement à craindre qu’il y aura une nouvelle grève générale avant la fin du mois de février.” précise le président de la FGTB.

Sur le même sujet : Extrait JT (16/12/2022)

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