Brabant wallon

Maraîchage en auto-cueillette à Lasne : Filons Vert, le bon plan de Marine et Amélia pour des légumes de saison produits localement

Marine Lewuillon et Amélia Baibay, maraîchères à Lasne.

© Hugues Van Peel - RTBF

Par Hugues Van Peel via

Elles en ont rêvé, elles l’ont fait. Fin 2021, Amélia et Marine ont concrétisé leur projet de maraîchage agroécologique en auto-cueillette sur une parcelle d’environ deux hectares à Lasne. Il a d’abord fallu installer les serres et le matériel, puis trouver les clients et planter. Aujourd’hui, le résultat est là, à portée de main: il n’y a plus qu’à cueillir et à déguster.

Quand on se lance dans ce genre d’aventure, le plus dur est souvent de trouver un terrain. Nos deux maraîchères ont eu de la chance.

"En fait, j’étais en formation chez un maraîcher qui a été contacté par une dame qui voulait mettre son champ de deux hectares à disposition pour un projet en auto-cueillette, explique Marine. Donc elle lui a proposé, sauf que lui était déjà installé. Du coup il lui a dit qu’il avait une stagiaire qui cherchait un terrain. Et le courant est vraiment très bien passé. On a signé un contrat de prêt pour une durée de vingt ans."

Cueillir pour consommer frais

Dans le champ, on trouve pour l’instant une trentaine de variétés de légumes et des plantes aromatiques. C’est un début. Les clients, qui ont payé un abonnement au début de la saison, viennent se servir librement, au gré de leurs envies et en fonction de leurs besoins.

"La seule règle ici, c’est qu’on ne cueille que ce qu’on peut consommer frais, afin de s’assurer que tout le monde a la bonne quantité de légumes tout le temps, indique Amélia. Sinon, c’est très flexible. Le champ est ouvert du lever au coucher du soleil, les clients viennent quand ils veulent. Ils peuvent venir tous les jours cueillir pour le soir ou bien une fois par semaine pour faire leurs courses pour la semaine."

Les petits drapeaux verts indiquent aux clients les légumes et les plantes qu'ils peuvent cueillir.
Un tableau indique les légumes et plantes disponibles à l'entrée du champ.

Reconnecter les gens à la terre

A l’entrée, un tableau d’école reprend les légumes disponibles. Et sur le champ, de petits drapeaux verts indiquent au sol ce qui peut être cueilli. Les drapeaux orange signifient qu’on peut ramasser en abondance et faire des réserves.

"Le maraîchage en auto-cueillette, c’est vraiment une philosophie qui est beaucoup plus dans le social qu’uniquement dans la production et la vente, poursuit Amélia. Parce qu’on est vraiment en collaboration avec une communauté de cueilleurs. On a aussi une assurance financière qui enlève beaucoup de stress, puisque les abonnements sont prépayés, donc on est sûres d’écouler notre production. Et d’un autre côté, on récupère du temps qu’on peut vraiment mettre dans le soin à la biodiversité, dans les loisirs, et dans une dimension pédagogique pour reconnecter les gens à la terre."

Reconnecter les gens à la terre et redonner aux plus jeunes le goût des bonnes choses, des légumes de saison produits localement, c’est une dimension cruciale du projet. Amélia et Marine ont déjà réussi à convaincre une petite centaine de clients. L’objectif serait d’atteindre 230 abonnés d’ici deux ou trois ans. Pour nourrir tout le monde, il faudra planter davantage, mais la parcelle est bien assez grande.

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