Marc Tarabella a deux défauts : il est bordélique et supporter de l’Inter de Milan. C’est ainsi que le décrit, avec malice, son ami de 30 ans, Francis Hourant, avec lequel il partage les bancs de la majorité communale à Anthisnes ; Anthisnes qui revient dans toutes les conversations liées au parlementaire européen. Anthisnes, le premier terrain de jeu politique de Marc Tarabella.
Marc Tarabella, ancien employé de la CGER, la Caisse Générale d’Epargne de Retraite, est bien l’homme incontournable de la petite localité condruzienne d’un peu plus de 4000 habitants. À la tête du PS (ou d’une alliance d’intérêts communaux), il a ravi la majorité en 1994 et est devenu bourgmestre, un siège qu’il n’a plus quitté depuis mais auquel il entendait renoncer lors du prochain scrutin de 2024. Et ce sera, a priori, difficile de se passer de lui et de ses voix de préférences (1226). En 2018, l’alliance PS-IC qu’il conduisait a enregistré 65% des voix et 12 sièges sur 15.
Anthisnes, ce sont aussi les racines, celles d’une mère agricultrice et d’un père carrier, d’une éducation sans chichis "les pieds dans la terre", d’une façon directe d’aborder les gens. "Il traite tout le monde sur le même pied, commente un proche collaborateur, et c’est plutôt rare à ce niveau de pouvoir, il a conscience de la valeur des choses".