Chanson française
© Getty
Marcel Amont, chanteur français bondissant et show-man fantaisiste, connu pour de nombreux tubes qui ont traversé le temps comme "Bleu, blanc, blond", est décédé mercredi à l’âge de 93 ans.
Le chanteur et acteur bordelais est né le 1er avril 1929. Il sera, pour des décennies, comme un poisson dans l’eau dans le music-hall français.
Sa passion et son entrain pour le divertissement, il les découvre au tout début des années 50. Fils de paysans pyrénéens de la Vallée d’Aspe, né à Bordeaux, il se lancera bien vite sur la route des lumières parisiennes.
Marcel Miramon (de son vrai nom), fait alors le bonheur des cabarets de la capitale française. En 53, il fait déjà la première partie du chanteur Philippe Clay. Mais c’est trois ans plus tard que Marcel Amont montera un échelon supplémentaire en sortant son premier grand succès, appelé Escamillo. A l’Olympia, il fera la première partie d’Edith Piaf. Passages télévisés, premier disque, prix Charles-Cros avec Juliette Greco et Serge Gainsbourg, sa carrière décolle. Deux tubes marqueront la fin de la décennie : Bleu, blanc, blond et Tout doux tout doucement. S’ensuivront Bleuets d’azur et Dans le cœur de ma blonde en 1961.
A partir de la fin des fifties, le chanteur se lancera aussi sur pellicule. Quelques films, dont " La mariée est trop belle " avec Brigitte Bardot.
A la grande époque des variétés, il n’était pas rare que des artistes aient leur propre show télé. A l’instar d’un Sacha Distel, Marcel Amont aura son émission, la bien nommée Amont Tour.
En 67, il s’agira de la première émission de télé en couleur en France. Quelques années plus tard, il animera un autre programme, au titre peut-être un brin plus pataud : Toutankhamont.
On le comprend bien, avec Amont, on est souvent dans le registre de la fantaisie…
A l’image de son méga tube, succès sorti en 1962 : l’inénarrable Mexicain. Ecrite par Charles Aznavour himself, la chanson reste des semaines en top des charts.
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On peut aussi citer Maria et le pot au lait, Moi le Clown. Pour mettre en valeur ses chansons lors des spectacles, Marcel Amont les interprète accompagné de choristes et de danseuses.
On le voit alors partout à la télé. Le début des années 70 est pour Marcel Amont le sommet de son succès. Des tournées, des shows télé chez Guy Lux, chez les Carpentier, chez Drucker…
Au milieu des années 70, il est cependant un peu dans le creux de la vague. Georges Brassens reboostera sa carrière en lui signant Le chapeau de Mireille. Chapeau, l’artiste !
Dans le courant des décennies suivantes, notre Bordelais poursuivra sur sa lancée mais son aura deviendra de plus en plus restreinte… Passé de mode, Marcel Amont.
Malgré des collaborations avec Alain Souchon, Agnès Jaoui, Julien Clerc ou Maxime Le Forestier, ses passages en radio ou sur les plateaux télé se feront de plus rares.
Depuis les années 2000, il jouira tout de même d’un succès certain dans les tournées faisant appel à la nostalgie. " Âge tendre et têtes de bois " et autres " tournée des idoles " seront une de ses chevaux de bataille. De grandes salles de spectacle où on le verra chanter gaiement avec des Annie Cordy, Hugues Aufray et autres Richard Anthony.
Toujours très populaire auprès de son public, Marcel Amont, sourire toujours aux lèvres et œil éternellement pétillant, chantera aussi en occitan et en gascon, deux langues chères à son cœur d’Aquitain.
Connu aussi par-delà les frontières hexagonales, comme en Russie et au Japon, le chanteur savait aussi prendre sa plus belle plume pour écrire une bonne dizaine de livres.
Marcel Amont était Commandeur de l’ordre des Arts et des lettres.
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