C'est grâce à la randonnée que certains font le vide ou le plein d'endorphines. Loin du stress et des informations anxiogènes, bâtons de marche en mains, ils enchaînent les kilomètres et s'émerveillent devant les tous premiers crocus.
"Quand on commence, on ne sait plus s'en passer!", s'exclame Evelyne. Cette jurbisienne attend des amis, amateurs de marche tout comme elle. Le rendez-vous est fixé devant la Maison du Peuple de Frameries,point de départ d'une marche organisée. "Quand on marche, on ne pense plus à rien. On libère des endorphines, ces hormones du plaisir. Ca fait tellement de bien..." Edgar termine le parcours de 20 kilomètres, frais comme une rose. La rando, c'est désormais tous les week-end. "On dépense ce qu'on a pris la semaine, nous, les pensionnés!" répond en riant ce Louviérois. "J'ai pris 4-5 kilos depuis le covid, alors, c'est une bonne chose que les marches reprennent". Lui aussi apprécie les vertus "quasi méditatives" de la randonnée. "On ne pense qu'à mettre un pied devant l'autre!" Fabienne participe pour la première fois. "Je viens ici pour rencontrer des gens sympathiques, parler de choses et d'autres...Mais pas de la guerre, hein!" "C'est vraiment pas facile, en ce moment", poursuit Betty. "Avec tout ce qu'on entend..." "On a peur de ce que le camarade Poutine pourrait faire!", nous dit Enzo. Leur refuge à tous? La nature. "En plus il fait un temps idéal pour en profiter, ce week-end", s'exclame Sylvie. "Et nous sommes ici dans le Borinage. On n'imagine pas à quel point il y a de beaux coins, chez nous. Des endroits magnifiques! On voit les premières perce-neiges, les crocus..." (Ndlr: sauf Edgar, notre marcheur des 20km, qui va beaucoup trop vite!) "J'aime bien retourner dans les mêmes endroits, les mêmes bois, et constater que tout à changer. Les couleurs. Les fleurs. Les jacynthes.." poursuit Evelyne. La marche les emmène "ailleurs". "Et c'est vraiment ce qu'on recherche, et ce dont on a besoin : de l'évasion" conclut Marie-Christine.