Une cérémonie d’hommage a eu lieu hier au Bois du Cazier. Un hommage à Ali Kaddour, une victime algérienne de la catastrophe du 8 août 1956. Son corps a été exhumé du cimetière de Marcinelle et sera rapatrié en Algérie dans quelques jours.
Le cercueil contenant le corps d’Ali Kaddour partira en direction d’Affensou, le village où il est né en 1931.
En 1955, âgé de 24 ans, il gagne le nord de la France où il a trouvé du travail. Il rejoint ensuite la Belgique et est engagé comme ouvrier au Bois du Cazier. Le 8 août 1956, le jour de la catastrophe, il travaillait à la taille du charbon à 1035 mètres de profondeur. Victime de l’incendie, son corps sera identifié grâce à ses effets personnels. Il sera enterré au cimetière de Marcinelle lors des dernières funérailles collective en septembre 1956.
Pourquoi ce rapatriement intervient-il maintenant, presque 67 ans après la catastrophe du Bois du Cazier ?
En 2019, un italien, Michele Cicora, le fils d’une victime non identifiée a entrepris des démarches pour faire exhumer les corps des victimes toujours inconnues de la catastrophe afin de retrouver son père grâce à des analyses d’ADN. Cette démarche a connu un retentissement international et est arrivée aux oreilles de la famille d’Ali Kaddour. Son frère et son neveu ont ainsi décidé de solliciter son retour. L’exhumation a été autorisée et le cercueil a été sorti de terre le 13 avril dernier. Ali Kaddour sera inhumé jeudi dans le cimetière d’Affensou, en Algérie, aux côtés de ses parents.