Il y avait avant. Avant Nouvelles écritures, l’école de scénario où elle vient de passer un an. Avant son pitch fin juin devant tous les studios et le succès depuis. Avant donc. Elle écrivait déjà. Mais dans la galère. Depuis la fin de sa formation, la jeune femme est convoitée par de nombreux studios de production. Rencontre avec la scénariste des séries de demain qui représente bien la génération Z.
Le regard pétillant, et le sourire aux lèvres, Marie Bortolotti, du haut de ses 25 ans, a de quoi être heureuse. Cette jeune scénariste — "Oui, Sophie [la directrice de l’école Nouvelles écritures], nous a bien dit que, maintenant, nous étions des scénaristes et qu’il fallait se présenter comme tels", dit-elle entre fierté et timidité — réalise enfin son rêve : écrire des séries.
Marie fait partie de la première promo de "Nouvelles écritures", une école visant à former les scénaristes des séries de demain. Et le concept plaît aussi bien aux professionnels du monde des séries qu’à ces scénaristes en herbe. La promo a fait un tabac le 23 juin dernier, au Musée Guimet, en présentant les concepts de série élaborés au cours de l’année.
Ils étaient douze à suivre pendant neuf mois une formation professionnalisante, concrète, utile pour les aider à intégrer ce petit milieu du monde des scénaristes : "Nouvelles écritures, c’était surtout une mise en contact incroyable."
Je me suis rendu compte que c’était possible de leur [aux professionnels] faire lire des choses et que cela leur plaise alors qu’avant j’étais un peu défaitiste, je n’avais jamais de réponse.
"J’avais besoin d’un cadre parce que c’est très décourageant d’être toute seule, sans avoir aucune visibilité sur ce qui est possible de faire, et là j’ai vu que c’est possible", ajoute-t-elle, le regard encore plein de reconnaissance.