L’ex-ministre de l’Energie explique qu’elle a déposé, à la mi-septembre, deux propositions de loi afin de pouvoir prolonger tout le parc nucléaire, alors que la Belgique est en principe dans une phase de démantèlement de ses réacteurs. "Tout le monde a bien senti que si on avait au moins cette sécurité d’approvisionnement électrique, on pourrait mieux s’en sortir en calmant les marchés, et par conséquent faire baisser significativement les factures."
Pour être précise, Marie-Christine Marghem ajoute : "Nous devons prolonger tout ce qu’il est possible de prolonger, parce que nous devons assurer à notre pays ce socle de production propre qui nous donne une indépendance énergétique et qui permet de calmer les marchés."
Doit-on comprendre que la députée fédérale souhaite mettre en place une majorité alternative au Parlement pour maintenir le parc nucléaire en Belgique ? "Je suis persuadé que si, d’ici la fin octobre, le gouvernement n’a pas pris de mesures concrètes dans le cadre de la négociation avec Engie, il faut que le Parlement se saisisse du dossier. C’est un dossier d’intérêt national et je pense que j’aurai la possibilité auprès de mes collègues parlementaires de tous les partis […] de soutenir une proposition qui va vraiment dans le sens de ce que demandent tous les Belges."
S’agit-il d’une menace vis-à-vis de l’actuelle ministre fédérale de l’Energie, Tinne Van der Straeten (Groen) ? Pour Marie-Christine Marghem : "ce n’est pas de la menace, c’est de la pression pour que les choses avancent vite et bien". Elle ajoute que Georges Louis-Bouchez, son président de parti (MR), ne dit pas autre chose.
Enfin : "D’ici la fin du mois, je verrai ce que le gouvernement amènera. S’il n’apporte rien, je présenterai ma proposition à tous les collègues du Parlement."