Marine Le Pen prend ses distances avec Steve Bannon

Marine Le Pen,  présidente du RN, donne une conférence de presse avec le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, à Rome le 8 octobre 2018

© Alberto PIZZOLI

Marine Le Pen a pris ses distances lundi à Rome avec l'ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, qui veut agréger les mouvements populistes en Europe, en affirmant que "seuls" ces partis sont fondés à s'organiser.

"Le Mouvement" fait plouf

Steve Bannon avait annoncé cet été le prochain lancement d'une fondation, baptisée "Le Mouvement", destinée à organiser les différentes formations de droite radicale en Europe en vue des élections européennes de mai.

"M. Bannon n'est pas issu d'un pays européen. Il est un Américain. Il a suggéré la création d'une fondation qui vise à offrir aux partis souverainistes européens des études, des sondages, des analyses. Mais la force politique qui naîtra des élections en Europe, c'est nous, et nous seuls, qui la structurerons", a déclaré la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) lors d'une conférence aux côtés de son allié italien et ministre de l'Intérieur Matteo Salvini.

"Car nous sommes attachés à notre liberté, attachés à notre souveraineté. C'est nous autres, ensemble, représentants des différents peuples en Europe, qui structurerons la force politique qui vise à sauver l'Europe. Que les choses soient extrêmement claires sur ce sujet", a insisté la dirigeante de l'extrême droite française.

Est-on bien d'accord au sein du RN (ancien FN)?

Le député Louis Aliot, membre du bureau exécutif du RN et compagnon de Marine Le Pen, avait lui récemment affirmé que son parti allait "très certainement" adhérer à la fondation voulue par Steve Bannon qui était venu au congrès du RN en mars.

Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), avait reçu début septembre Steve Bannon dans l'optique de "sauver l'Europe".

Mais l'ex-députée RN Marion Maréchal, que Steve Bannon avait qualifiée d'"étoile montante de l'extrême droite", a dit avoir "du mal à discerner les contours (du) projet" de Steve Bannon.

Le FPÖ autrichien s'est aussi montré peu disposé à collaborer avec lui. "Nous voulons forger des alliances en Europe mais nous le faisons indépendamment des USA, de la Russie ou de qui que ce soit", avait dit son secrétaire général, Harald Vilimsky.

Le Premier ministre hongrois national-conservateur Viktor Orban avait déclaré ne pas être "intéressé par des choses qui ne touchent pas la Hongrie".

Et une rencontre entre Steve Bannon et le président tchèque Milos Zeman s'était conclue sur un "désaccord" au sujet des droits de douane américains contre la Chine.

Archive : JT 10/03/2018

Congrès de refondation du Front National : discours de Steve Bannon

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