Galina Vassilieva, 78 ans et les cheveux roux vif, pointe du doigt un immeuble de neuf étages totalement brûlé : "Regardez nos beaux bâtiments !", s’exclame-t-elle, "les gens sont calcinés à l’intérieur".
"J’étais dans le secteur du bâtiment, tous ces immeubles c’est ma génération qui les a construits. Et maintenant, ils ont tout bombardé", raconte cette retraitée, dont les remarques sarcastiques fusent en faisant la queue devant un camion de séparatistes pro-russes distribuant de l’aide humanitaire.
Marioupol, cité portuaire ukrainienne martyre que l’AFP a pu voir à l’occasion d’un voyage de presse organisé cette semaine par l’armée russe, a subi un déluge de feu, qui a ravagé les infrastructures et les habitations du demi-million de personnes qui y vivaient lorsque Vladimir Poutine a lancé son offensive contre l’Ukraine le 24 février.