Qui ne s’est pas déjà retrouvé devant porte close en voulant se rendre à la banque, à la mutualité, au syndicat, au Forem ou encore à la commune ? Depuis le covid, de nombreux services ne travaillent plus qu’en horaire restreint et/ou sur rendez-vous. Un système initialement mis en place pour protéger la santé des travailleurs pendant la pandémie mais qui se prolonge, souvent pour réaliser des économies.
"C’est une façon de faire qui pénalise l’humain, aussi bien le travailleur qui doit voir autant de personnes qu’avant en moins de temps, et la personne qui doit trouver le temps, les moyens de se rendre à des rendez-vous" explique Patrick Navatte, responsable du pôle éducation permanente au sein de l’association du Miroir Vagabond. Ce sont les publics les plus fragilisés qui souffrent le plus de cette nouvelle manière de travailler. "Les personnes âgées qui souffrent de la fracture numérique pour prendre un rendez-vous en ligne. Les personnes précarisées qui vont avoir du mal, surtout dans nos zones très rurales, à trouver un moyen de transport pour se rendre à l’endroit demandé dans un horaire très restreint. Ce sont les personnes qui ont des difficultés de compréhension de la langue française qui ne vont pas comprendre les consignes par téléphone. Rien ne remplacera jamais la communication directe, verbale et non verbale".