Oui, les filles peuvent jouer au foot. Oui, les garçons peuvent aimer le ballet. Si ces affirmations semblent aller de soi, dans la pratique, les inégalités de genre quant à l’accès aux activités extrascolaires sont bien réelles…. À Schaerbeek, le secteur se retrousse les manches pour déconstruire les stéréotypes et proposer des pratiques plus inclusives.
Une éducation non discriminatoire permet à chacun·e d’évoluer selon ses choix et de trouver sa voie. Si la déconstruction des stéréotypes de genre entre (parfois encore difficilement) dans les classes à travers les animations EVRAS, les activités extrascolaires, elles, restent trop souvent un angle mort de la lutte contre le sexisme.
C’est en tout cas le constat de Mathilde Fanuel et Geoffrey Dony qui ont réalisé un état des lieux de leur commune au sein du Service Accueil Extrascolaire de Schaerbeek. "Nous avons découvert que certains enfants ne pouvaient pas exercer l’activité de leur choix, car celle-ci était destinée à un genre spécifique en raison des stéréotypes. Par exemple, nous avons rencontré une maman qui ne trouvait pas de club de foot pour sa fille, ou un enfant mal à l’aise de commencer la danse et de se retrouver le seul garçon du groupe… Se sentant exclu·es de leur activité de prédilection, ces enfants se sont tourné·es vers d’autres options", introduit le duo.