Un autre moyen de protection très efficace : la ventilation. On sait maintenant que le virus est présent dans des microgouttes. Elles peuvent se disperser sur plusieurs mètres et elles restent suspendues dans l’air pendant des heures. Même à distance d’une personne infectée, on peut donc respirer ces microparticules.
" La ventilation va diluer le virus, le disperser, le faire sortir de la pièce ", précise Nathan Clumeck. Il existe d’ailleurs des appareils de ventilation et de stérilisation qui vont permettre de chasser ou retenir les particules virales.
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Pourtant non obligatoires en Belgique, certains commerces se sont dotés de détecteurs de C02. Eric Hair Style, coiffeur à Bruxelles, a investi dans un capteur. " Lorsqu’il passe à l’orange, on ouvre les portes, on ventile. Dès que ça passe au vert, on ferme les portes ou on ventile un peu moins ".
Ces capteurs permettent de calculer le taux de C02 dans l’air qui " ne doit idéalement pas dépasser les 900 ppm et en aucun cas les 1200 ppm ", rappelle le site info-coronavirus.be. " Le C02 est une sorte de témoin que la ventilation n’a pas été suffisante pour réduire la concentration de particules virales dans l’air ", note l’épidémiologiste moléculaire.
L’aération reste donc l’un des éléments essentiels pour éviter d’être contaminé, mais tout dépend de l’endroit. On ne doit pas ventiler un lieu clos avec des personnes inconnues de la même manière que sa maison. " Au domicile, on sait qui vient chez soi, avec qui on vit, qui est vacciné ou pas ", estime Nathan Clumeck. Cela dit, la ventilation reste une question de santé publique. Virus ou pas, aérer sa maison est important. " Si on laisse ouvert une fenêtre d’un côté d’une pièce, en moyenne, en une heure, c’est comme si l’ensemble de l’air de la pièce est renouvelé dix fois, détaille Nicolas Van Larebeke-Arschodt.
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Mais faut-il pour autant rendre obligatoire ces détecteurs et ces appareils de ventilation ? Cela a un coût et qui va le prendre en charge ? " Ça doit faire l’objet d’une réflexion globale, affirme Nathan Clumeck. Ce qu’on fera avec le SARS-CoV2, ce sera utile avec la pollution. C’est une approche de santé publique à laquelle il faut réfléchir ! "