Mathieu van der Poel a réalisé un magnifique numéro ce samedi en remportant Milan-Sanremo en solitaire. Le Néerlandais a imité son grand-père Raymond Poulidor, vainqueur 62 ans plus tôt en attaquant au sommet du Poggio.
C'est donc une victoire toute particulière pour le Néerlandais. Il était d'ailleurs très fier au micro de Jérôme Helguers après le podium : "C’est incroyable. Je ne m’attendais pas à avoir d’aussi bonnes jambes aujourd’hui. Sur Tirreno-Adriatico, la forme n’était pas aussi bonne que je voulais. Je me suis bien reposé cette semaine et je pense que j’ai fait mon meilleur Sanremo. Finir seul en tête, c’est incroyable".
Après la Cipressa, on a vu le Néerlandais discuter avec son équipier Soren Kragh Andersen. van der Poel sentait que les jambes répondaient mieux que prévu et qu'il y avait un coup à tenter : "J’ai dit que je me sentais très bien et que pour le Poggio le placement était très important parce que le groupe était encore grand. L’équipe a bien travaillé et c’est incroyable de gagner ici, surtout de cette manière, gagner seul. C’est vraiment bien".
van der Poel a attaqué au sommet du Poggio après avoir été l'un des seuls à pouvoir suivre l'accélération de Tadej Pogacar : "Je me sentais vraiment fort dans le Poggio et je n’avais pas encore fait un gros effort. Donc j’avais encore une attaque dans les jambes mais je devais la faire dans le bon timing pour arriver seul".
Seule une descente et deux kilomètres de plat séparaient alors le Néerlandais de la victoire. Des courbes maîtrisées et beaucoup de puissance sur le plat et le tour était joué : "Je n’ai pas vraiment pris de risques dans la descente. Je pense que si je tombe là, je n’ai plus de chance de gagner. Si le groupe derrière revient, je peux encore faire le sprint pour la victoire donc je n’ai pas trop pris de risques pour être honnête. Quand j’étais en bas, j’ai juste pédalé le plus fort que je pouvais pendant deux kilomètres".
Résultat, une victoire en solitaire et des photos remplies d'émotion, 62 années après Poupou.