La Banque Nationale relève cependant que l’exposition directe de la Belgique au conflit russo-ukrainien est "limitée". En effet, le nombre de firmes belges qui travaillent directement avec la Russie est peu important et peu d’entreprises ont des activités significatives avec la Fédération de Russie. La Russie ne représente que 0,9% et 1,8% des échanges totaux belges en termes d’exportations et d’importations de biens et services avec le reste du monde. C’est encore moins (0,2% et 0,1%) avec l’Ukraine.
Si l’on prend en considération les trois pays, Russie, Ukraine et Biélorussie, concernés par la guerre et/ou les sanctions économiques, le nombre d’entreprises belges directement exposées dans ces pays est, selon la Banque Nationale, "limité". En 2021, on comptait 1556 entreprises exportant vers la Russie, 1386 vers l’Ukraine et 483 vers la Biélorussie.
Selon la BNB, le commerce avec ces pays est fortement concentré sur un petit nombre d’entreprises. Ce sont souvent de petites sociétés belges pour lesquelles le commerce avec la Russie, l’Ukraine ou la Biélorussie représente plus de 25% des ventes.
Ce sont donc davantage des conséquences indirectes qui risquent d’affecter la Belgique. Le contexte économique mondial va aussi peser. Les perspectives d’inflation augmentent, la croissance économique sera plus basse et l’Europe sera touchée durement, résume le tableau de bord de la BNB.
La BNB relaie ainsi des statistiques de l’OCDE qui a calculé l’impact qu’une année complète de conflit entre la Russie et l’UKraine aurait sur les différentes zones du globe. En zone euro, la croissance économique serait ainsi plus basse de 1,4%.
L’inflation, elle, devrait finir par se calmer.