Jean-Claude Van Cauwenberghe a été acquitté. Mais il y a donc eu, selon lui, des dysfonctionnements. Et le socialiste de faire son mea culpa : " Je reconnais une responsabilité morale. Une responsabilité politique. Je n’ai sans doute pas été assez attentif. J’étais le patron. On a connu une situation anormale ". Et Van Cau de se dédouaner : il était à Namur (à la tête du gouvernement) quand les affaires ont éclaté. " N’empêche, j’étais le patron politique. Et c’est pour ça que j’ai assumé les choses et que j’ai démissionné " justifie-t-il.
Van Cau était incontournable dans la plus grande ville hennuyère à ce moment-là. Qualifié parfois d’" empereur ", il ne nie pas une certaine… autorité.
Je n’ai sans doute pas été assez attentif
" Pour diriger une grande ville il faut faire preuve d’autorité […] sinon on ne sait rien faire. J’assume le fait d’avoir été un chef autoritaire de la Ville ". Et de refaire un mea culpa. " On a été excessifs. On ne s’est pas ouvert suffisamment ". O tempora, o mores. L’ancien bourgmestre dit que si c’était à refaire, il agirait différemment. Et ce remis dans l’esprit d’il y a une vingtaine d’années " quand vous obtenez 65% vous pensez que vous avez une caution de l’électeur et l’illusion qu’on vous donne un pouvoir absolu ". Et celui qui avoue volontiers avoir été un " chef autoritaire " de tacler l’actuel président du PS mais aussi bourgmestre de Charleroi Paul Magnette. Selon Van Cau, il aurait " exactement le même comportement autoritaire que moi, sauf que moi je le reconnais et lui, il se… transforme en démocrate". Un pouvoir beaucoup plus assumé (parfois " avec excès ") dans la mémoire de Van Cau.