Diables Rouges

Maturité, confiance et arrivée d’Ancelotti : les raisons de l’explosion de Vinicius Jr. avec le Real Madrid

Vinicius Jr.

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Par Giovanni Zidda

Neuf buts et cinq assists en quatorze matches cette saison. Vinicius Jr. n'a jamais été aussi efficace depuis son arrivée en Europe. À 21 ans, l'ailier brésilien qui fait de l'ombre à Eden Hazard réalise la meilleure saison de sa carrière. Une éclosion tant attendue du côté du stade Santiago Bernabeu.

Une longue attente qui démarre en 2017. Vinicius n'a alors que 16 ans et joue pour Flamengo, au Brésil. Décrit comme un crack, l'ailier gauche est rapidement remarqué par les Madrilènes qui mettent 45 millions sur la table pour le recruter. Un sacré pactole à l'époque.

Dès ses 18 ans, le Brésilien peut débarquer en Europe et commence ses premiers matches sous le maillot merengue. Évidemment, Vinicius a besoin d'un temps d'adaptation pour s'exprimer à son meilleur niveau. Mais on le sait, la patience des socios du Real a ses limites. 

Vinicius saboté par sa maladresse et son égoïsme sous Zidane

Vinicius Jr.
Vinicius Jr. © AFP OR LICENSORS

Ses trois premières saisons ne correspondent manifestement pas aux attentes. 3 buts et 12 assists en 2018-2019, 5 buts et 4 assists en 2019-2020, 6 buts et 7 assists en 2020-2021. Toutes compétitions confondues. Maladroit devant le but, égoïste, enivré par ses propres dribbles. Les critiques fusent dans la presse espagnole et le Brésilien peine à convaincre Zinédine Zidane de le titulariser.

Adepte d'un football tantôt flamboyant tantôt brouillon, il perd peu à peu la confiance de certains équipiers et son étiquette de phénomène. "Il fait ce qu'il veut. Frère, joue pas avec lui! La vie de ma mère. Il joue contre nous!" avait notamment glissé Karim Benzema à Ferland Mendy lors d'un match de Ligue des Champions l'an dernier.

La confiance d’Ancelotti, le plus efficace des placebos

Vinicius Jr.
Vinicius Jr. © AFP OR LICENSORS

Des paroles qui ne résonnent plus dans le vestiaire merengue. Depuis le départ de Zinédine Zidane et l'arrivée de Carlo Ancelotti, Vinicius semble libéré. Toujours aussi entreprenant, il réussit désormais la plupart des gestes qu'il tente.

Avec ses 9 buts et 5 assists, il est devenu la deuxième arme offensive madrilène derrière la machine Benzema (11 buts, 8 assists en 13 matches).

"La clé, c'est qu'Ancelotti croit en moi", aurait assuré le principal intéressé dans le vestiaire. Une simple question de confiance donc. Une thèse confirmée par Carlo Ancelotti dans ses récentes déclarations à la presse.

"Je n'ai rien fait de particulier. Juste, je l'ai fait jouer, je lui ai donné la confiance qu'il mérite. Je ne suis pas un magicien, j'ai essayé de le gérer du mieux possible. Maintenant, il a de la confiance, tout ce qu'il fait, il le réussit."

Et encore :  "En ce moment, c'est un joueur de très haut niveau, oui. C'est un joueur qui réalise un très bon début de saison, il aide beaucoup ses coéquipiers, il montre ses qualités... Maintenant, il doit continuer, rien de plus. Là, il est en pleine confiance, il montre du sang-froid face aux cages, et il doit continuer."

Vinicius fait désormais l’unanimité… ou presque

Vinicius et Karim Benzema
Vinicius et Karim Benzema © AFP or licensors

Les supporters blancos - qui l'adulent désormais - ne sont pas les seuls à ravaler leurs critiques. Vincius s'est également construit une nouvelle réputation dans le vestiaire, y compris auprès de ceux qui l'avaient blâmé quelques mois plus tôt. 

"C'est un phénomène, il est jeune, j'adore jouer avec lui, on se parle beaucoup en dehors du terrain et il a prouvé qu'il a sa place dans cette équipe", déclarait récemment Benzema.

Son doublé contre Elche le week-end dernier a encore donné raison à Ancelotti, un entraîneur qui assume ses préférences. Surtout sur le flanc gauche où Vinicius phagocyte les minutes de temps de jeu au grand dam d'Eden Hazard.

Pourtant, Vinicius ne fait pas l'unanimité. Tite, sélectionneur du Brésil, s'obstine à le snober. Pourtant flamboyant, le Madrilène n'a pas été convoqué pour les prochaines rencontres du Brésil contre la Colombie et l'Argentine. 

Une décision qui étonne à moitié quand on pense que Vinicius ne compte qu'une seule titularisation en faveur de la Seleçao, avortée par un remplacement après 45 minutes.

Quand on dit qu'on ne peut pas plaire à tout le monde...

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