Giro - Cyclisme

Mauri Vansevenant, la surprise belge du Giro

Mauri Vansevenantlors d'une conférence de presse pendant le stage de Quick-Step Alpha Vinyl à Calpe, Espagne.

© BELGA PHOTO JOMA GARCIA

Pour le deuxième Grand Tour de sa carrière, après la Vuelta l'an dernier, Mauri Vansevenant (Quick-Step Alpha Vinyl), 22 ans, répond présent. 6e et premier belge au classement général, le coureur de la formation belge porte depuis la quatrième étape le maillot blanc de meilleur jeune, même si ce classement est actuellement mené par le maillot rose Juan Pedro Lopez (Trek-Segafredo).

Si l’Ostendais est né dans une des villes les plus plates d’un pays déjà connu pour son manque de relief, c’est pourtant en montagne qu’il prend le plus de plaisir. Avec son style très particulier, tout en balancements quand les pourcentages s’élèvent, Mauri Vansevenant doit ce dimanche confirmer sa bonne forme dans une des trois étapes clés de ce Giro 2022.

Un rôle libre et des ambitions modestes

Souvent cantonné au rôle de lieutenant de luxe pour Remco Evenepoel, Mauri Vansevenant est arrivé sur son premier Tour d’Italie avec un rôle libre. "Nous sommes ici avec une équipe dédiée à Mark Cavendish et on sera tous à ses côtés durant les étapes de sprinteurs. Pour le reste, j’ai un rôle libre. Je vais essayer d’être dans les échappées et de faire la course, dans les étapes de baroudeur", explique-t-il dans une interview pour la DH.

Quand on évoque un potentiel résultat au classement final, l’Ostendais botte en touche : "Il ne faut jamais dire jamais, mais je pense que ça va être un peu compliqué. J’ai beaucoup couru depuis le début de la saison, sans faire de stages en altitude. La dernière semaine risque donc d’être très difficile, d’autant que je n’ai pas le plus gros moteur."

Le top 10, un objectif lointain mais pas inatteignable

Pourtant, Vansevenant a bien failli surprendre tout le monde lors de la 4e étape de ce Giro. Parti avec la bonne échappée, le loup du Wolfpack a longtemps été maillot rose virtuel, avant de craquer suite à une attaque de Lennard Kämna (Bora-Hansgrohe) dans l’ascension de l’Etna, et voir la tunique rose se déposer sur les épaules de l’espagnol Lopez.

“Je pense que j’aurai cette étape quelques jours dans la tête, car c’était une magnifique opportunité de prendre le maillot rose. Mais je n’ai pas grand-chose à me reprocher, j’ai donné le meilleur de moi-même", relativisait le jeune grimpeur sur le site internet de sa formation.

Giro 2022 : Le résumé de la 4ème étape gagnée par Lennard Kämna

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Si les jambes ont bien répondu la première semaine, Vansevenant ne se projette pas encore pour un éventuel résultat au classement général. L’équipe ne met pas de pression sur l’Ostendais. Son objectif reste le même qu’au début du Giro. "Je veux simplement faire ma course, et on verra jusqu’où ça nous mène. La forme est plutôt bonne, donc je vais essayer de me montrer. Au final, ce seront les jambes qui décideront, et c’est pour ça que je ne me projette pas trop. Je préfère prendre la course au jour le jour."

Le Blockhaus, premier juge de paix

Quoiqu’il arrive, si le dossard 178 veut accéder au top 10, il devra répondre présent dès ce dimanche. La 9e étape promet d’être intraitable pour les coureurs qui n’auront pas les jambes, avec une arrivée au sommet du Blockhaus. L’ascension finale, 14 longs et raides kilomètres, promettent des changements au classement général. Un premier véritable juge de paix pour la victoire finale. Vansevenant doit prouver sur les pentes du Blockhaus qu’il a les jambes pour accrocher un top 10, le premier pour un Belge au Giro depuis Thomas De Gendt, 3e en 2012 et vainqueur samedi de la 8e étape.

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