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Max Drion, icône du ski d’alpinisme : "Fou pour quelqu’un qui vient du Brabant Wallon, pas la région la plus montagneuse"

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Par Christophe Delstanches

Maximilien Drion vient de boucler une saison exceptionnelle en ski d’alpinisme. Il fait partie des meilleurs mondiaux, de bon augure pour les Jeux Olympiques d’hiver qui auront lieu à Cortina d’Ampezzo en Italie.

Maximilien Drion est sur un petit nuage. C’est sur sa terrasse face à la montagne dans le Valais suisse, que le Rixensartois nous accorde une interview téléphonique, en rappelant son attachement à ses racines brabançonnes : "C’est juste incroyable de pouvoir faire du ski d’alpinisme mon métier, et d’être parmi les meilleurs mondiaux dans ce sport. Cela alors que je viens du Brabant Wallon, qui n’est pas la région la plus montagneuse au monde", confie Max en rigolant.

"C’est une saison qui m’a apporté beaucoup d’émotions et que je ne suis pas près d’oublier"

C’est à l’âge de 10 ans que Maximilien est parti s’installer à Vercorin, dans le Valais suisse… Il s’est très rapidement mis au ski d’alpinisme. Un sport qui demande aux skieurs de boucler des courses courtes ou longues, avec des gros dénivelés.

A 25 ans, il vient de réaliser sa meilleure saison, avec un titre de vice-champion du monde de l’épreuve verticale, une course qui consiste en une montée sèche d’environ 1000 m de dénivelé positif. Il est aussi devenu champion du monde au classement combiné : "J’espérais faire deux podiums au niveau international cet hiver, et j’en ai fait six ou sept. C’est vraiment une saison qui a dépassé toutes mes attentes. De course en course, je me suis senti de mieux en mieux. Je me suis surpris à garder un niveau très régulier sur surtout l’hiver. C’est une saison qui m’a apporté beaucoup de fierté, beaucoup d’émotions et que je ne suis pas près d’oublier", nous confie Maximilien.

Pour faire du ski d’alpinisme, il faut de skis, mais surtout de bonnes jambes : "Il faut gravir les montagnes et on n’utilise pas les remontées mécaniques, donc on monte grâce à nos skis sur lesquels on colle des peaux de phoque. En fait ce sont des peaux synthétiques qui nous permettent de glisser dans un sens et qui nous empêchent de glisser en arrière. Grâce à ces peaux, on arrive à gravir les montagnes, puis une fois arrivé au sommet, on retire les peaux de phoque, on fixe l’arrière de la chaussure sur les skis et on descend".

"Ma course la plus courte a duré deux minutes et la plus longue a duré 5 h 15"

Maximilien Drion est donc devenu champion du monde au classement combiné, ce qui veut dire qu’il a été le plus régulier dans les différentes disciplines du ski d’alpinisme qui rassemble la verticale, le sprint mais aussi des courses longue distance : "La course la plus courte cet hiver a duré deux minutes et la plus longue a duré 5 h 15. Il y a une très grande différence en termes d’efforts dans les différentes disciplines. Avec quelques autres athlètes en Coupe du monde, on arrive à montrer que c’est possible d’être polyvalent, compétitif et faire partie des meilleurs mondiaux, dans chaque discipline."

En été Maximilien fera des courses de trail… Mais il a aussi à un petit travail à terminer : "J’ai une petite casserole que je traîne, c’est mon mémoire. J’ai fait un master en management, et je dois le terminer. Mais d’ici la fin de l’été, ça devrait être fait" a conclu Max.

Le Rixensartois a déjà dans un coin de sa tête les JO d’hiver de 2026 où il espère briller et pourquoi pas ramener une médaille en ski d’alpinisme pour la Belgique.

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