Formule 1

Max Verstappen, Lewis Hamilton, Ferrari, les surprises... Voici les cinq enjeux de la saison 2022

Fernando Alonso, Charles Leclerc, Carlos Sainz, George Russell, Lewis Hamilton et Max Verstappen

© AFP

Par Cédric Lizin

Ce n'est que samedi, lors de la Q3 de la séance de qualification du Grand Prix de Bahreïn, que les amateurs de F1 seront fixés sur le niveau de performance des différentes équipes en ce début de saison. Qui a réussi son coup de bluff lors des essais hivernaux ? Qui s'y est vu trop beau et doit désormais revoir ses ambitions à la baisse ? Qui confirme ce que les observateurs ont noté lors des trois jours de tests à Barcelone puis à Bahreïn ?

Avant que chaque équipe joue carte sur table samedi entre 16 et 17H, voici nos cinq enjeux de cette nouvelle saison très attendue de Formule 1.

Max Verstappen : Un deuxième titre mondial sinon rien

Il en est fier, du N.1 qu'arborera sa Red Bull RB18 pendant toute la saison : Max Verstappen, devenu Champion du Monde quelques semaines après avoir fêté ses 24 ans, compte bien défendre son titre et se montrer redoutable d'un bout à l'autre de la saison.

L'équipe de Milton Keynes semble très sereine avant d'aborder le premier Grand Prix de la saison, et son pilote néerlandais préféré a d'ailleurs signé le meilleur temps absolu des trois journées d'essais qui se sont déroulées à Bahreïn. Les évolutions apportées par Red Bull à Sakhir ont répondu aux attentes, mais l'écurie autrichienne refuse, évidemment, d'endosser le rôle de favoris.

Max Verstappen, qui a mené 652 (soit plus de la moitié !) des tours parcourus en course en 2021, a remporté dix Grands Prix et signé à dix reprises la pole position la saison passée.

Lewis Hamilton : Oublier le traumatisme d'Abu Dhabi

Comme tous ses supporters, Lewis Hamilton a eu du mal à digérer le dénouement du Grand Prix d'Abu Dhabi et d'être passé à côté d'un huitième titre mondial. Le Britannique, qui ne s'est pas exprimé pendant de longues semaines, est désormais de retour aux affaires... mais d'après lui, il est inconcevable de voir sa nouvelle Flèche d'Argent, la W13, lutter pour la victoire lors des premiers rendez-vous de la saison. Info ou intox ?

"Les essais ont été compliqués pour nous, a admis LH après la dernière journée d'essais à Bahreïn. La Red Bull a l'air incroyablement rapide, tout comme la Ferrari. Beaucoup d'autres voitures avaient l'air d'aller vite, dont l'Alfa Romeo de Valtteri. Pour l'instant, je ne pense pas que nous sommes en mesure de jouer la gagne... mais nous avons la meilleure équipe, et ça, je n'en ai aucun doute."

Vainqueur à Bahreïn - devant Max Verstappen - en 2021, Lewis Hamilton avait remporté trois des quatre premiers Grand Prix de l'année avant de progressivement céder du terrain et d'être dominé par la concurrence, emmenée par son rival néerlandais. Assistera-t-on au scénario inverse en 2022 ?

George Russell : Plutôt "Nico Rosberg" ou "Valtteri Bottas" chez Mercedes ?

Après cinq saisons passées aux côtés de Lewis Hamilton chez Mercedes, Valtteri Bottas a été prié de se chercher un nouvel employeur et de laisser son baquet à George Russell, couvé par la formation allemande depuis de nombreuses années. Après avoir eu une relation conflictuelle avec Nico Rosberg, le septuple Champion du Monde avait trouvé en Valtteri Bottas le N.2 idéal, avec qui il travaillait en parfaite symbiose.

George Russell, 24 ans, en sera déjà à sa quatrième saison en Formule 1. Acceptera-t-il de laisser le leadership à Lewis Hamilton, 37 ans, et d'attendre patiemment le départ à la retraite du pilote le plus titré de l'histoire de la discipline ? Ou voudra-t-il d'entrée de jeu tenter de rivaliser avec lui quitte à ce que ça fasse des étincelles ?

Le Britannique, passé tout près de la victoire à... Bahreïn lors de son unique apparition au volant de la Mercedes en 2020 (Lewis Hamilton était positif au Covid-19), a fêté son premier podium en F1 à Spa-Francorchamps en 2021 dans les circonstances que nous avons encore tous en tête. Et George Russell a faim, très faim de victoire...

George Russell et Lewis Hamilton
George Russell et Lewis Hamilton © AFP

Ferrari : La Scuderia enfin de retour au sommet ?

Ferrari a décidé, très tôt au cours de la saison 2021, de consacrer la majorité de ses moyens à la préparation de la voiture 2022. Pendant que Mercedes et Red Bull se tiraient la bourre pour décrocher le titre, Ferrari mettait minutieusement au point sa F1-75, qui a séduit les observateurs tant à Barcelone qu'à Bahreïn.

Chez Red Bull et chez Mercedes, on pointe la Scuderia comme les principaux candidats à la victoire à Sakhir ce week-end, mais Carlos Sainz et Charles Leclerc préfèrent botter en touche, refroidis par de mauvaises expériences ces dernières années... Les Rouges ne veulent pas tirer de conclusions hâtives de ces six jours d'essais, au cours desquels ils se sont constamment montrés fiables et rapides.

Privée de victoire depuis près de deux ans et demi et le succès de Sebastian Vettel à Singapour en 2019, la Scuderia Ferrari n'aura pas le droit à l'erreur en 2022. Kimi Raikkonen et Ferrari sacrés Champions du Monde au Brésil devant les McLaren-Mercedes de Lewis Hamilton et Fernando Alonso, c'était il y a quinze ans déjà !

Les surprises : McLaren, Aston Martin ou Alpine dans la cour des grands ?

Plusieurs pilotes (et équipes) ont réussi à déjouer les pronostics et à remporter un Grand Prix à la surprise générale ces deux dernières années : il y a eu les Français Pierre Gasly (AlphaTauri) et Esteban Ocon (Alpine), Sergio Pérez (Racing Point puis Red Bull), ou encore Daniel Ricciardo (McLaren).

Qui pourra venir se mêler à la bagarre pour la victoire, voire pour le titre, aux côtés des trois grands ? McLaren, Aston Martin et Alpine veulent poursuivre leur ascension, alors que les équipes Williams, AlphaTauri, Alfa Romeo et Haas viseront plutôt l'un ou l'autre coup d'éclat.

L'équipe américaine, qui fera de nouveau confiance à Kevin Magnussen en 2022 après avoir évincé son pilote russe Nikita Mazepin, semble mieux préparée qu'en 2021. Mick Schumacher et son coéquipier danois pourraient même être en mesure de viser les points... mais le conditionnel est, plus que jamais, la norme en F1 avant que les masques tombent samedi et dimanche.

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