Le local n’est pas bien grand. Quelques chaises empilées, des murs jaunis, un sac de magnésie et... 2 tables au centre de la petite salle de fête.
"Les châssis viennent d’être remplacés. Les murs doivent encore être rafraichis..." déclare d’emblée Maxime Marino, président du "Armwrestling Team Marisko". Un club de bras de fer créé avec son complice Vincent Risko en début d’année.
Derrière sa large carrure se cache un véritable passionné. Agent de gardiennage dans la vie de tous les jours, Maxime Marino est aussi ferriste depuis plus de 10 ans. Un ferriste ? C’est un pratiquant du bras de fer. Une discipline qui est entrée dans sa vie grâce à la muscu.
"Je m’entraînais dans une salle de sport dans la région de Montegnée" se souvient le Liégeois. "Je n’étais pas du tout attiré par la discipline. Ce sont des personnes qui pratiquaient déjà la discipline qui m’ont convaincu d’aller à la table avec eux. Comme j’étais fort et que je m’entraînais beaucoup avec des charges, j’ai relevé le défi. Je suis allé m’entraîner une fois avec eux et j’ai vu que je n’en menais pas large. J’ai vu que c’était très compliqué et que c’était un sport très technique qui demandait aussi beaucoup de force. Beaucoup de rapidité. J’ai accroché parce qu’il y avait vraiment un but de victoire et une envie de progresser".
Avec quelques passionnés, il crée son propre club à Pousset, dans la commune de Remicourt. Ils sont une vingtaine à se réunir le mardi soir pour s’entraîner. Presque comme des pionniers dans ce sport qui doit lutter contre les clichés.
"Je pensais que c’était comme un simple bras de fer qu’on fait à l’école mais en fait non. Pas du tout !" explique Maxime Marino. "Il y a des règles. Il y a une table disposée d’une certaine façon. C’est ce qui fait toute la difficulté de la discipline. Il faut vraiment enlever cette image de sport de café, c’est quelque chose de très réglementé. Il y a l’aspect technique que je n’aurais jamais cru découvrir à la base dans le bras de fer. C’est bien plus compliqué que ce que l’on pense. Puis, il y a l’aspect force où j’ai la possibilité de m’exprimer, de me mesurer à d’autres personnes qui viennent d’autres pays".
Ce n’est pas un sport de café, c’est très réglementé