Le beurre au lait cru, un médicament ?
Cook As You Are
Le beurre au lait cru selon Maya De Decker, au départ astrophysicienne et prof de sciences, maintenant consultante en...
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Dans mes pérégrinations culinaires, je fais aussi un métier pas facile, à savoir, identifier des restaurants afin de leur attribuer ou pas un label, je ne vous en dirai pas plus. J’ajoute toutefois, que ce label ne dépend pas uniquement de mes perceptions parfois hésitantes, mais que nous faisons cela à plusieurs, ce qui permet de limiter les dégâts de la subjectivité. Toutefois, cela m’amène à dîner dans des restaurants pour donc des raisons purement professionnelles, des lieux que je n’aurais pas forcément choisis moi-même. Cela engendre son lot de bonnes surprises, mais aussi de tristes constatations par rapport à l’invasion de produits transformés dans des maisons où l’addition peut facilement monter à 60 ou 70 euros par personne, même sans prendre une bouteille de vin !
J’appelle ça le ventre mou de la restauration d’aujourd’hui, celle qui veut faire plaisir avec des cartes bien fournies, où sur une même carte on va s’éclater avec un plat très bon, tandis que ton invité.e s’ennuie à manger du surgelé ou du tout fait. Comme un léger manque de cohérence…
J’en arrive au sujet spécifique du jour. La mayo et la vinaigrette. Autant, à la friterie, on peut comprendre que la mayo soit industrielle (ils ont d’ailleurs souvent des bonnes mayo industrielles " de friterie ", j’avoue) autant au restaurant, ce goût de mayo en pot indéfinissable, me fatigue, m’attriste, me déprime ! Souvent d’ailleurs, ce goût fade et pommadé rejoint dans un duo maléfique le goût de la vinaigrette du presque même tonneau, vous savez, cette vinaigrette toute faite, blanchâtre qui vient baigner une triste frisée qui partage la garniture avec une tomate acide et farineuse.
Et ça, souvent, ça vient en " déco " d’une viande de bonne qualité, comme s’il était implicite que la garniture, on ne la mange pas ! Moi, si ! Je peux comprendre que quand le " food cost " doit être maintenu au plus bas et que l’on doit proposer des plats classiques, comme dans les cafétérias, les clubs de sport ou les restaurants d’autoroute, on doive faire recours à l’industriel, je comprends, mais je n’aime toujours pas.
Mais dans un resto de quartier où les plats dépassent les vingt euros, j’ai mal. Amis restaurateurs, je vous aime ! Ne nous donnez à manger que des choses que vous aussi mangeriez, de A à Z dans l’assiette. Je préfère moins de garnitures, mais de vraies, de bonnes, faites la mayo, la vinaigrette, et rêve ultime, abandonnez autant que faire se peut, les frites surgelées, qui sont à la frite ce que le XXX est au rock and roll.
Cook As You Are avec Carlo De Pascale, le vendredi à 11h45 sur Classic 21, votre radio Rock’n’Pop.
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