La réforme fiscale, ce sera donc la bagarre de ces prochains mois au sein du gouvernement fédéral, comme l'a laissé entendre Paul Magnette, le président du PS. 47% des recettes de l’Etat viennent des travailleurs, alors qu’1% vient des rentiers. La priorité du PS, c’est de s’attaquer aux impôts sur les bas et moyens salaires. "Nous voulons baisser les impôts sur les bas et moyens salaires pour que la moitié des travailleurs de notre pays gagnent 100 à 200 euros en plus, nets tous les mois", a expliqué Paul Magnette. "Cela coûtera 3 milliards. Ces trois milliards, on sait parfaitement où aller les chercher", a-t-il ajouté. Son idée : une taxation des plus-values. Il entend "faire payer ceux qui ont les moyens de payer".
Paul Magnette s’en est pris à la droite. "La ficelle de la droite est un peu grosse. Cela fait très longtemps qu’on entend ce discours, toujours le même, attaquer les chômeurs, faire croire que c’est celui qui habite au bout de votre rue et qui n’a pas d’emploi qui est responsable de votre situation", a expliqué Paul Magnette. "C’est la meilleure manière de protéger les millionnaires", a-t-il ajouté.
"Pourquoi est-ce que la droite ne veut pas d’une transparence bancaire complète ? Pourquoi est-ce qu’ils ne veulent pas d’un cadastre des fortunes ?", a demandé le président du PS. "Parce qu’ils savent très bien que si on établit, on ira chercher l’argent où il est et le rendre à ceux qui le méritent, à ceux qui, chaque jour, créent la valeur et la cohésion sociale", a poursuivi Paul Magnette.